20 Minutes (Strasbourg)

«Nous allons répondre aux demandes de la justice»

Achète ensuite les films. Dès qu’on a connaissan­ce qu’un tournage se passe mal, on arrête de collaborer avec la société de production concernée.

- Propos recueillis par Vincent Vantighem

Alors que le parquet de Paris a ouvert une enquête pour viols et proxénétis­me visant les conditions dans lesquelles sont tournées les vidéos pornograph­iques diffusées sur le site Jacquie et Michel, le directeur marketing de la plateforme, Thierry Doucre, a accepté de répondre aux questions de 20 Minutes au sujet de ces accusation­s.

Etes-vous surpris par cette enquête ?

Je ne comprends pas. C’est étonnant, car Jacquie et Michel n’est pas producteur des films. Les actrices ne tournent pas pour nous, mais pour des sociétés de production à qui on

Les actrices qui ont témoigné expliquent avoir subi des actes sexuels auxquels elles n’étaient pas préparées. Cela vous étonne-t-il ?

Oui, parce que les cachets des actrices correspond­ent aux pratiques spécifique­s et au nombre de participan­ts auxquels elles vont être confrontée­s. Après, libre à chaque producteur de fixer les choses.

Les actrices sont nombreuses à pointer les difficulté­s à faire supprimer une vidéo une fois publiée. Le droit à l’oubli n’existe-t-il pas dans votre domaine ?

Si, bien sûr. Mais dès que l’on met une vidéo en ligne, elle est aussitôt piratée et copiée sur de nombreux autres sites. Et c’est à cause de cela qu’il est difficile d’effacer complèteme­nt une vidéo.

Allez-vous collaborer avec la justice dans le cadre de cette enquête ?

Bien sûr que nous allons répondre à toutes les demandes de la justice. Et je peux vous dire que, si l’enquête révèle des pratiques douteuses de certains producteur­s, nous serons aux côtés de la justice pour les faire condamner.

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