Un secrétaire d’Etat apporte son soutien au Parlement
Le secrétaire d’Etat Clément Beaune est venu lundi rappeler «l’attachement» de l’Etat au siège du Parlement de l’UE à Strasbourg
«Ce n’est pas un sujet qui concerne uniquement Strasbourg mais un engagement français et une ambition européenne avec Strasbourg », a déclaré Clément Beaune, lundi, dans la capitale alsacienne. Le secrétaire d’Etat en charge des Affaires européennes a fait le déplacement, lundi, après l’annulation en septembre de la session plénière du Parlement européen, qui se tiendra une fois encore à Bruxelles pour cause de crise sanitaire. Une décision prise sur fond de bataille du siège qui avait suscité un tollé chez les pro-Strasbourg, bien moins nombreux, il est vrai, que les proBruxelles. C’est dans cette dernière ville que, dans son discours d’ouverture de la plénière, David Sassoli, président du Parlement européen, a justifié une décision prise à regret « sur la base des informations fournies par les services et autorités médicaux français ». David Sassoli a « salué chaleureusement le maire et le peuple de Strasbourg » ajoutant espérer y « revenir bientôt ».
Lundi, à Strasbourg, devant la préfète du Bas-Rhin, Josiane Chevalier, d’eurodéputés et de la maire (EELV) de la ville, Jeanne Barseghian, Clément Beaune a martelé « l’attachement indéfectible de l’Etat, de la France au siège européen à Strasbourg ».
«Une ambition pour l’avenir»
Le secrétaire d’Etat a déclaré que « ce n’est pas seulement une obligation juridique inscrite dans le traité, pas seulement une bataille défensive, et encore moins une survivance du passé, mais une ambition pour l’avenir ». Pas sûr que cela ait convaincu les Alsaciens. «La seule visite à Strasbourg du secrétaire d’Etat aux Affaires européennes ne constitue pas une réponse suffisante à cette crise de confiance de la part du Parlement européen vis-à-vis de Strasbourg », reprochait, le matin même de sa venue, une motion adoptée à l’unanimité par la commission permanente du conseil départemental du Bas-Rhin. « Cette visite ne peut pas être la compensation du dommage démocratique, économique, politique ou diplomatique qu’engendre ce nouveau report », avait ajouté la commission.
Car ce que veulent les pro-Strasbourg, qui connaissent depuis des années les discours prometteurs et flatteurs, ce sont des actes. « Des actes importants et tangibles, concrets et déterminants, qui doivent être engagés au plus vite par le président de la République », demande le conseil départemental. Clément Beaune promet des « pistes concrètes » pour faire revenir les eurodéputés : organisation de conférences du Parlement, discussion sur le nombre de jours des sessions et de divers travaux à Strasbourg. « Nous devons être offensifs et positifs », clame le secrétaire d’Etat.