A la recherche d’un plan «bienveillant» contre les rats
Animaux Pour trouver des solutions contre les nuisibles, une mission d’information a été mise en place
Les rats prolifèrent dans la ville tout comme les punaises de lits, qui s’invitent dans les foyers strasbourgeois. A tel point que le sujet s’est invité lors du conseil municipal, lundi. Sujet qui a d’ailleurs été traité dans l’hémicycle d’une manière un peu surréaliste : la sémantique employée pour définir le statut de ces animaux l’a, pendant de longues minutes, emporté sur le fond du problème. Au risque aussi de ne pas vraiment répondre à la question : comment venir concrètement en aide aux Strasbourgeois qui souffrent un peu plus chaque jour de ces fléaux. Qu’ils soient appelés animaux liminaires, nuisibles, que l’on parle de régulation, d’éradication, de contraception, la situation s’aggrave sur le terrain. «Les témoignages se multiplient et des solutions sont attendues » témoigne Jean-Philippe Maurer, conseiller municipal d’opposition (LR). « Cela fait des années que l’action publique n’est pas suffisante» déplore-t-il.
Pour remédier au plus vite à la situation, la ville a décidé la création d’une «mission d’information et d’évaluation pour la gestion du rat en ville et des animaux liminaires dans l’habitat », même si elle a déjà opéré à des actions concrètes et ponctuelles, notamment l’enlèvement de déchets.
«Des tests contraceptifs»
D’autres idées? Là aussi, les questions divisent au sein du conseil municipal. Approches radicale, létale ou pragmatique s’affrontent face au respect de la cause animale. «Sachez que dans le métro de New York des tests contraceptifs pour les rongeurs ont été menés avec succès », explique Marie-Françoise Hamard, conseillère municipale déléguée aux animaux dans la ville. Cette dernière propose une approche «bienveillante», la régulation douce, qui pourrait « assurer une gestion pérenne et efficace des animaux ». Adjoint de la maire de Strasbourg, Marc Hoffsess insiste, lui, sur la nécessité de ne plus considérer ces animaux comme des nuisibles à exterminer et de « s’attacher aux causes». «Les comprendre, c’est déjà esquisser les solutions, c’est commencer à agir sur elles, défend-il. Il faut changer de regard. »