20 Minutes (Strasbourg)

L’éclairage public nocturne fait face à des obstacles

Urbanisme Sécurité, environnem­ent et finances entrent en ligne de compte comme au Heyritz ou à l’Orangerie, hormis les chemins de passage principaux, c’est le black-out aussi.

- Gilles Varela

Trouver le meilleur éclairage public possible, un difficile équilibre entre protection de l’environnem­ent et du porte-monnaie des contribuab­les, et dimension sécuritair­e. Dernière ville bas-rhinoise à avoir attiré les projecteur­s sur elle, Illkirch-Graffensta­den. Son nouveau maire, Thibaud Philipps (LR), a choisi de rétablir en partie l’éclairage public la nuit, alors qu’il était complèteme­nt éteint depuis l’été. Et ce pour répondre aux craintes exprimées par les habitants concernant leur sécurité. A Strasbourg, le temps est à la réflexion. La capitale alsacienne, qui compte actuelleme­nt 28 000 points lumineux, veut poursuivre et même dépasser l’objectif fixé par l’ancienne mandature, qui était de baisser la consommati­on électrique de 25% d’ici à 2030. Notamment parce que la facture électrique et d’entretien s’élève à deux millions d’euros pour la seule année 2019, rappelle Pierre Ozenne, adjoint à la maire chargé des Espaces publics partagés et des Voiries. Actuelleme­nt, les candélabre­s restent allumés la nuit, mais les lumières des bâtiments et des commerces sont éteintes dès 23 h. Dans les parcs,

«Bon endroit, bonne manière»

Depuis 2018, des expérience­s sont menées, sur deux pistes cyclables, mais aussi rue de Belfort et de Saint-Dié à Neudorf. Les candélabre­s montent en intensité et éclairent la rue lorsqu’il y a du passage avant de se remettre en «mode veilleuse». «Le retour d’expérience ne nous permet pas pour l’instant d’avoir une bonne visibilité sur ce dispositif, relève Pierre Ozenne. Il faut aussi regarder si l’investisse­ment financier nécessaire pour équiper ces rues, qui sont très peu fréquentée­s par rapport à d’autres axes, se justifie.» Aussi, l’équipe municipale écologiste penche pour un fonctionne­ment à la carte, selon les rues, les besoins.

«Ce n’est pas allumer ou éteindre qui est important, mais éclairer au bon endroit au bon moment et de la bonne manière, insiste l’élu. L’éclairage doit être maintenu là où il est nécessaire, et quand c’est nécessaire.»

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Eclairer Strasbourg la nuit a coûté deux millions d’euros en 2019.

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