L’eurométropole veut rendre concrète l’urgence climatique
L’institution souhaite accélérer la mise en oeuvre d’actions du plan Climat 2030
Comme une réaction en chaîne. Après la ville de Strasbourg, c’est au tour de l’eurométropole de déclarer l’état d’urgence climatique. Cela sera fait officiellement lors du prochain conseil, ce vendredi. Cet acte symbolique va se traduire selon l’exécutif par un appel à l’« Alliance pour le climat ». L’idée est de « mobiliser un réseau d’acteurs qui ont envie d’agir, explique Pia Imbs, la présidente de l’eurométrople. Il s’agit surtout d’engager des actions concrètes. »
Du concret ? Le conseil devrait valider, ce vendredi, la création de l’Agence du climat. Une agence déjà prévue par l’ancienne mandature. De type associatif, elle sera au service de tous, du simple citoyen aux communes. Le but ?
Leur permettre de bénéficier d’un accompagnement technique, financier et administratif dans le domaine des rénovations énergétiques, des énergies renouvelables, de la gestion des déchets… « Chacun doit prendre sa part dans cette urgence climatique», défend Pia Imbs. La mise en place de cette agence devrait se faire début 2021.
L’enjeu de la mobilité
Concernant les mobilités, l’enjeu est de limiter l’utilisation de la voiture. Le transport à la demande, expérimenté par Robert Herrmann, ancien président de l’eurométropole, va être déployé sur la deuxième couronne. Pour rappel, avant la crise du Covid, les petites navettes à la demande transportaient un millier de personnes par semaine, dont 34 % allaient d’une commune à l’autre et 42 % rejoignaient le tram, un TER ou une ligne de bus. « L’expérimentation est couronnée d’un véritable succès », se félicite Pia Imbs.
Autre « action concrète » à partir de 2021 : le déploiement de bornes de recharge, confié à l’entreprise Freshmile, pour les véhicules électriques et hybrides dans l’ensemble des communes de l’agglomération. Cela représente environ 90 bornes, soit près de 150 points de charge publics.