«Niveau amour, c’est le désert»
Dur de faire de nouvelles rencontres amoureuses quand il n’est plus possible de passer de longues soirées à faire connaissance autour d’un verre. Des lecteurs et lectrices de 20 Minutes, qui ont répondu à notre appel à témoins, partagent les difficultés de leur vie amoureuse au temps du couvre-feu. Beaucoup compensent avec les applis pour tenter de faire des rencontres. Sans forcément beaucoup de succès. « Niveau amour, on peut dire que c’est le désert, résume Axelle, 25 ans. Le fait de ne plus pouvoir sortir dans les bars, d’avoir une vie sociale si limitée par le couvre-feu limite drastiquement les possibilités de faire des rencontres sympas. » Il faut dire « qu’entre les horaires de boulot ou de cours, que restet-il pour se voir, se plaire, apprendre à se connaître, se désirer ? », s’interroge Célia, 22 ans.
Le couvre-feu pose un autre problème logistique. Si on a un « date », il faut soit le quitter avant 21 h, soit passer la nuit avec. Des prolongations que l’on n’a pas forcément envie de jouer. «Inviter un inconnu chez moi, et prendre le risque de devoir le garder à la maison jusqu’à 6 h ? Non, très peu pour moi, assure Estelle, 22 ans. L’amour attendra la fin du couvre-feu ! » Une prudence adoptée par Léa, 25 ans : « Je suis célibataire mais, avec cette histoire de pandémie, j’ai un peu renoncé à rencontrer quelqu’un. »
Par ailleurs, le couvre-feu a anéanti les espoirs de jobs nocturnes dans la restauration ou les possibilités de baby-sittings en soirée. Sur Jobaviz, le site d’offres d’emploi des centres régionaux des oeuvres universitaires et scolaires (Crous), « le niveau des offres est inférieur de 15 à 20 % par rapport à la même époque l’année dernière », explique son porte-parole. Malgré ces chiffres en berne, il reste des filons à exploiter, comme le souligne Stéphanie Delestre, présidente de la plateforme de recrutement Qapa : « Avec la perspective du Black Friday et de Noël, des offres de jobs seront à saisir dans la logistique et la vente. »