20 Minutes (Strasbourg)

La dream team de Thomas Ruyant

Pour atteindre le Vendée Globe, l’objectif de sa carrière, le navigateur français s’est entouré d’une douzaine de personnes

- A Lille, François Launay

Plus grande course de voile en solitaire au monde, le Vendée Globe est pourtant loin d’être l’accompliss­ement d’un homme sur un bateau. Si le marin va bien naviguer seul pendant au moins trois mois, toute une équipe l’entoure depuis au moins deux ans avant le grand départ des Sablesd’Olonne, prévu le 8 novembre. C’est le cas de Thomas Ruyant. Le skippeur nordiste, qui s’alignera au départ avec son nouveau bateau LinkedOut, sera accompagné à terre par la TR Racing, sa team composée d’une douzaine de personnes.

Pour la technique et la gestion d’éventuels problèmes, Ruyant s’appuie sur deux hommes : Laurent Bourgues (directeur technique) et Lucas Montagne (spécialist­e datas). Deux marins de confiance qui sont vraiment les yeux sur terre du navigateur pendant l’épreuve : « Ils sont joignables 24 h / 24 et connaissen­t le bateau par coeur, explique le Nordiste. Je peux les appeler sur la façon de gérer le problème et de réparer des choses. Ce sont deux personnes que je connais bien depuis longtemps. On sait exactement comment chacun fonctionne et tout cela est fluide. » Team manageur, Marcus Hutchinson peut aussi être amené à discuter avec Thomas Ruyant pendant la course, à l’occasion de vacations organisées pour les partenaire­s financiers de l’aventure.

«Un petit turnover»

S’ils ne sont que quelques-uns à pouvoir échanger avec le marin pendant la course en solitaire, technicien­s (responsabl­es cordage, composite ou encore performanc­e) ou gestionnai­res de projet sont tous en lien avec Laurent

Bourgues, directeur technique, qui peut venir les consulter en cas de problème ou de conseil particulie­r. Les membres de l’équipe TR Racing ont tous un point commun : celui d’être marin. « C’était vraiment l’un de mes souhaits, indique Thomas Ruyant. Ça permet d’avoir des échanges très riches sur les modificati­ons à apporter sur le bateau. Quand il y a une solution à trouver, on se met autour d’une table et chacun sait de quoi il parle. » D’ailleurs, ils ont tous navigué au moins une fois sur le bateau. Exemple l’an passé où, au retour de la Transat Jacques Vabre, l’équipe a ramené le bateau depuis le Cap-Vert et jusqu’en Bretagne pour bien s’imprégner des lieux et voir ce qui allait ou pas.

Enfin, comme dans le foot ou d’autres sports, la voile a aussi son mercato où on s’échange les meilleurs en fonction des besoins. « La voile, c’est un petit milieu où tout le monde se connaît, assure le navigateur. On sait qui est compétent, qui est capable de faire le boulot. Il y a un petit turnover dans les équipes. Par exemple, les technicien­s que j’ai dans mon équipe ont bossé dans plein d’autres équipes avant. »

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Le Nordiste s’alignera au départ avec son nouveau bateau LinkedOut.

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