Naissance de nouvelles règles
La crise sanitaire modifie le parcours des femmes enceintes et des futurs parents
Les femmes enceintes peuvent-elles avoir un suivi habituel en temps de crise sanitaire ? Dans les maternités, on essaie d’accompagner au mieux les futurs parents, tout en respectant les gestes barrières. Ce qui n’est pas simple quand on parle d’accouchement.
˃ Comment le suivi de grossesse se passe-t-il ? Certaines consultations médicales sont faciles à dématérialiser, mais pas les échographies. « Nous essayons de maintenir les rendez-vous de suivi de grossesse au maximum en présentiel, explique Joëlle Belaisch Allart, présidente du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF). Tout dépend des locaux des maternités, notamment si les salles d’attente sont petites. En revanche, pour la PMA, on priorise les téléconsultations. »
˃ Le coparent peut-il assister à l’accouchement ? Pendant le premier confinement, beaucoup de femmes ont accouché sans leur partenaire. Depuis, les choses ont évolué. Dans un communiqué publié le 30 septembre, le CNGOF précise que « la présence du père est souhaitable au maximum, y compris pendant une éventuelle césarienne ». Cela dit, les recommandations peuvent être plus ou moins suivies par les maternités. « Dans ma clinique, si la patiente arrive à la maternité avec sa maman, ce sera cette dernière uniquement qui sera autorisée à venir en postnatal, précise Tiphaine Beillat, gynécologue-obstétricienne à Rouen. Ça, c’est un peu nouveau. »
˃ Quelles recommandations pour l’accouchement ? La Haute Autorité de santé conseille de faire un test PCR avant toute intervention programmée, césarienne, déclenchement et hospitalisation. Mais le test n’est pas imposé partout. Un sujet avait fait grincer des dents : l’obligation d’accoucher avec un masque sur le nez et la bouche. « Le port du masque est très souhaitable pour protéger la patiente et les soignants, insiste Joëlle Belaisch Allart. Le masque lors de l’accouchement, c’est un peu un faux problème. Chaque matin, j’interroge les sages-femmes et peu de mères s’en plaignent. Si la femme ne supporte pas le masque chirurgical, elle peut porter une visière. »