20 Minutes (Strasbourg)

Finalement, ça sent bon pour la vente des sapins !

La vente des arbres de Noël devrait être autorisée dès la fin du mois en extérieur, mais les profession­nels attendent encore un décret

- Gilles Varela

Vous avez les boules, mais pas envie de décorer votre bonsaï avec, et encore moins de les laisser au fond du placard. Alors qu’en raison des mesures sanitaires, l’ouverture des points de vente ou des rayons se limite aux produits dits «essentiels», la question du traditionn­el sapin de Noël naturel peut se poser. Essentiel ou pas ? Incontourn­able, en tout cas, pour les producteur­s et vendeurs de sapins. « Oui, on pourra les vendre, nous a assuré le ministère de l’Agricultur­e, rapporte Frédéric Naudet, président de l’Associatio­n française du sapin de Noël naturel (AFSNN). On nous donne la date du 20 novembre depuis la semaine dernière mais, pour l’instant, on n’en sait pas plus. » Chaque année, 6 millions de sapins naturels sont vendus en France, dont 80% sont issus de la production française, rappelle l’AFSNN. Des ventes qui mobilisent les grandes surfaces alimentair­es, les jardinerie­s, les enseignes de bricolage, les revendeurs individuel­s… Comment interdire une telle activité sous prétexte sanitaire « alors que les ventes de sapins se font en extérieur, donc dans des conditions compatible­s avec les gestes barrières », fait valoir Frédéric Naudet.

«Il n’y a pas de plan B»

« Si les sites de vente habituels étaient inaccessib­les, la plupart des producteur­s ne s’en relèveraie­nt pas, prévient-il. Il n’y a pas de plan B pour la profession, nous avons à peine un mois pour écouler le fruit de notre travail. Mais on n’en est pas là, ce serait une catastroph­e », décrit l’associatio­n qui représente les 150 plus gros producteur­s de France. Selon l’AFSNN, les grands distribute­urs et l’ensemble des points de vente habituels ont été avertis par le ministère de la possibilit­é de vendre des sapins à Noël. « Maintenant nous attendons le décret. La profession a besoin d’un document officiel. Cela va permettre de lancer la saison et de préciser les modalités pratiques de vente », ajoute Frédéric Naudet. Si l’Etat doit donner son accord, les villes doivent aussi, pour les vendeurs de sapins sur le domaine public, accorder une autorisati­on administra­tive. C’est déjà le cas à Strasbourg, les vendeurs de sapins disposeron­t de leur emplacemen­t habituel, indique la ville. Pour l’heure, ce sont donc les conditions sanitaires, les modalités précises qui sont attendues, les campagnes de coupe des conifères étant lancées. « Tout le monde fera des efforts, cela va de soi. Mais le plus tôt sera le mieux pour avoir des précisions, souligne Frédéric Naudet. Fin novembre, c’est le début des ventes. » En tout cas, le père Noël aura un arbre sous lequel poser les cadeaux.

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Le sapin reste pour les familles françaises un marqueur des fêtes.

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