Ils mettent le cap sur la connaissance
Des marins profitent de ce tour du monde pour se mettre au service de la science
Des Sables-d’Olonne (Vendée), il s’agit de dévaler l’Atlantique du nord au sud, de faire le tour de l’Antarctique, puis de repartir en sens inverse. Ce tour du monde à la voile fait 40075 km. Le tout sans assistance, sans escale et sur un bateau de soixante pieds (18 m). (Le Havre-Salvador de Bahia) en octobre 2019 et le capteur « microplastique» a déjà été testé, cet été, lors de la Vendée-arctique-Les Sables. Fabrice Amedeo n’est pas non plus le seul skippeur à avoir pris l’habitude de naviguer aussi pour la science. Sur ce seul Vendée Globe, 12 autres marins le font, chacun à leur façon. Il n’y a pas d’autres bateaux équipés de capteurs microplastiques. En revanche, «deux autres marins – Alexia Barrier et Boris Herrmann – ont un capteur océanographique qui mesurera la température, la salinité et le pCO2 de l’eau en surface tout au long du parcours», précise Thierry Reynaud, ingénieur de recherche au laboratoire océanographie physique et spatiale à l’Ifremer, qui récupérera les données recueillies par les trois marins à leur retour. En parallèle, Imoca, le nom de la classe des bateaux qui participent à ce Vendée Globe, a passé un partenariat avec la commission océanographique intergouvernementale de l’Unesco pour que des skippeurs lâchent en route des instruments scientifiques. Dix bouées et trois flotteurs Argo seront ainsi déployés sur le parcours par 12 marins. Il n’y en a jamais eu autant.
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