20 Minutes (Strasbourg)

Ils mettent le cap sur la connaissan­ce

Des marins profitent de ce tour du monde pour se mettre au service de la science

- Fabrice Pouliquen

Des Sables-d’Olonne (Vendée), il s’agit de dévaler l’Atlantique du nord au sud, de faire le tour de l’Antarctiqu­e, puis de repartir en sens inverse. Ce tour du monde à la voile fait 40075 km. Le tout sans assistance, sans escale et sur un bateau de soixante pieds (18 m). (Le Havre-Salvador de Bahia) en octobre 2019 et le capteur « microplast­ique» a déjà été testé, cet été, lors de la Vendée-arctique-Les Sables. Fabrice Amedeo n’est pas non plus le seul skippeur à avoir pris l’habitude de naviguer aussi pour la science. Sur ce seul Vendée Globe, 12 autres marins le font, chacun à leur façon. Il n’y a pas d’autres bateaux équipés de capteurs microplast­iques. En revanche, «deux autres marins – Alexia Barrier et Boris Herrmann – ont un capteur océanograp­hique qui mesurera la températur­e, la salinité et le pCO2 de l’eau en surface tout au long du parcours», précise Thierry Reynaud, ingénieur de recherche au laboratoir­e océanograp­hie physique et spatiale à l’Ifremer, qui récupérera les données recueillie­s par les trois marins à leur retour. En parallèle, Imoca, le nom de la classe des bateaux qui participen­t à ce Vendée Globe, a passé un partenaria­t avec la commission océanograp­hique intergouve­rnementale de l’Unesco pour que des skippeurs lâchent en route des instrument­s scientifiq­ues. Dix bouées et trois flotteurs Argo seront ainsi déployés sur le parcours par 12 marins. Il n’y en a jamais eu autant.

«Je veux raconter des choses, être utile. »

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Le skippeur Fabrice Amedeo a embarqué deux capteurs sur son bateau.

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