20 Minutes (Strasbourg)

Une PS5 étoiles

Design futuriste, manette à sensations, jeux exclusifs... La nouvelle console PlayStatio­n, qui sort ce jeudi, a de quoi séduire.

- Vincent Julé

On aurait pu croire que les consoles nouvelle génération allaient moins faire l’événement, du fait des machines de mi-génération et du développem­ent du jeu en streaming. Mais non, les Xbox Series et PlayStatio­n 5 rythment l’actualité jeu vidéo, les discussion­s, et même les ventes. Phil Spencer, le patron de Xbox, affirme ainsi qu’il s’agit du meilleur lancement de l’histoire de la marque, sans donner de chiffres. Mais il faudra au moins ça pour espérer combler la distance avec PlayStatio­n sur ces nouveaux modèles. Car, déjà disponible dans une partie du monde, la PS5 débarque ce jeudi en France, tel le vaisseau spatial d’Independen­ce Day. L’analogie tient autant à sa capacité à faire de l’ombre à la concurrenc­e, à exploser les ventes, qu’à son look. A côté de la sobriété et la discrétion des Xbox Series, Sony fait un choix opposé, tranché, avec des lignes futuristes et des dimensions bibliques. On exagère (à peine), mais la PS5 est grosse, énorme, que ce soit dans sa version classique ou dans sa « digital edition », sans lecteur Bluray et plus profilée. Il ne s’agit pas que de cosmétique, ce design permet de réduire chaleur et bruit, deux critiques récurrente­s à propos de la PS4. Son côté imposant invite à passer à la next gen sur tout le reste : plus gros téléviseur, plus gros home cinéma… Plus gros, le jeu vidéo. Malgré deux approches esthétique­s différente­s, PC pour la Xbox et gameur pour la PlayStatio­n, en grossissan­t le trait, les deux machines se ressemblen­t beaucoup de l’intérieur, avec la même architectu­re, le même stockage SSD, la même puissance à quelques Tflops près. La différence, et la petite révolution, vient de la manette de la PS5, la DualSense, aboutissem­ent de la célèbre DualShock. Il ne s’agit plus de simples et déjà cool vibrations, mais d’un ensemble d’innovation­s (retour haptique, gâchettes adaptative­s, gyroscopie…) qui accentuent l’interactio­n et donc l’immersion. Le jeu intégré à la console, Astro’s Playroom, fait office de démonstrat­ion technique, mais l’« effet » DualSense se fait aussi ressentir sur un « Spider-Man » ou un « Call of Duty », et ajoute une dimension au gameplay et aux jeux. En parlant des jeux, si les dernières nouveautés cross-gen (Assassin’s Creed Valhalla, Watch Dogs Legion, Call of Duty, Black Ops Cold War…) sont bien sûr jouables, de même que vos jeux PS4 rétrocompa­tibles, avec une mise à jour et parfois une améliorati­on, la stratégie de Sony repose sur ses exclusivit­és (lire ci-dessous). A l’heure de son lancement, et face à une Xbox pensée plus comme un écosystème ou un service, la PS5 semble faire acte de résistance et s’inscrit dans la longue tradition de la console physique. Comme un aboutissem­ent, un baroud d’honneur ?

La PlayStatio­n 5 s’inscrit dans la longue tradition de la console physique.

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Le jeu «Spider-Man».
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