Corinne Diacre joue l’apaisement
Au milieu de son salon, attendue par une trentaine de journalistes en visioconférence, Corinne Diacre prend la parole. Plutôt que d’égrener immédiatement le nom des joueuses qu’elle a retenues pour le prochain rassemblement lundi de l’équipe de France féminine en ouverture, comme le veut la coutume, la sélectionneuse des Bleues annonce vouloir lire un texte en préambule.
Il faut dire que le contexte est un brin lourd, quelques jours à peine après la sortie très critique de sa capitaine Amandine Henry, et Diacre veut s’assurer de dire tout ce qu’elle a sur le coeur avant d’être mitraillée de questions. Combative, elle y explique vouloir «rassurer tout le monde» sur sa capacité à tenir le choc et se concentrer sur le prochain match décisif face à l’Autriche avant de s’expliquer «les yeux dans les yeux» avec les frondeuses, une fois la place à l’Euro sécurisée. «Il est inacceptable de donner en spectacle des querelles de personnes. Nous devons faire preuve de dignité», conclut-elle.
Au fond, peu importe. La sélectionneuse des Bleus, bien cabossée par plusieurs semaines de crise, s’évite une conférence de presse en forme de procès. «Les problèmes, on les réglera plus tard. Le match est la priorité», tambourine-t-elle au moment de justifier la sélection d’Amandine Henry, qui ne sera donc pas punie et restera même capitaine. «Ne pas la prendre lors du dernier rassemblement [ce qui avait déclenché l’ire de ses coéquipières lyonnaises en équipe de France], ce n’était pas un affront, mais une décision à l’instant T, tranche Diacre. Elle est là, j’espère qu’elle sera concentrée sur l’objectif. »