Le Racing dans le trou malgré un match fou à Montpellier (4-3)
S’il n’a pas à rougir de sa défaite (4-3) à Montpellier, dimanche, le Racing s’enfonce toujours un peu plus
Ce fut l’un des matchs les plus fous de la saison, contre Montpellier, et la première période la plus prolifique depuis vingt ans (six buts à la pause). Mais le Racing l’a perdu (4-3). Encore. Cette neuvième défaite de la saison en onze matchs est celle « de la déception et de la frustration», peste le milieu de terrain Jean-Eudes Aholou. Mais elle est riche en informations.
Pire défense de Ligue 1
La première est un constat récurrent : Strasbourg, désormais pire défense de L1 (à égalité avec Brest), encaisse beaucoup trop de buts. A l’image de Caci, qui a pris le bouillon face aux dédoublements de Sambia et Laborde, ses problèmes défensifs sont flagrants. «Si à chaque fois, on doit marquer cinq buts à l’extérieur pour gagner un match, ça fait beaucoup», a reconnu Thierry Laurey. Ils tiennent aussi à cette volonté de jouer, c’est la vision positive des choses. Le Racing ne ferme pas le jeu et peut espérer que, tôt ou tard, le vent tourne. «Il y a eu des espaces, parce que les deux équipes se sont livrées et les situations auraient pu tourner en notre faveur, reprenait le coach de Strasbourg. Je n’oublie pas que Montpellier a beaucoup tiré au but [21 fois !]. Mais les deux plus belles occasions, c’est nous qui les avons eues.» Il faisait référence ici à ces deux face-à-face remportés par Omlin devant Ajorque.
Car Strasbourg a joué. Contrairement à leurs entrées en matière apathiques contre Reims et Monaco, voire Marseille, les Alsaciens ont tout de suite mis les bons ingrédients. «Je ne voulais pas revoir ce que j’ai vu dans ces deux premiers matchs, poursuivait Thierry Lauray. Je n’ai rien à reprocher aux joueurs dans leur investissement.» Preuve que le groupe ne lâche pas, il est revenu deux fois au score à la Mosson. De 2-0 à 2-2, puis de 3-2 à 3-3. En vain. «Je suis très content de l’état d’esprit des joueurs, pas du résultat bien entendu. On est en difficultés par le classement, mais on fait tout pour s’en sortir. Les garçons ne sont pas en pleine confiance, mais je ne vois pas de blocage». Et le groupe, visiblement, fait toujours corps avec son coach. « Ce n’est pas un problème d’entraîneur, ni de système [le Racing ayant adopté un 4-4-2 à Montpellier] », appuyait Jean-Eudes Aholou. Peu importe le problème, il va malgré tout falloir le régler rapidement, afin de briser rapidement cette spirale de la défaite.