«On cultive ce truc de la gagne»
Vide, ça ne fait pas le même effet, évidemment. Mais les victoires à Murrayfield sont trop rares pour être boudées, même quand la manière nous laisse sur notre faim (15-22). C’est que, depuis février et la seule défaite tricolore de l’année au même endroit, on avait compris qu’il n’y avait pas beaucoup plus enquiquinant sur le marché que cette équipe écossaise, en confiance comme jamais dans son histoire récente. «C’est juste la victoire qui compte, résumait assez justement Charles Ollivon au micro de France 2. Elle est acquise et elle fait beaucoup de bien à tout le monde. On avait à coeur de faire un bon match ici, où on perd souvent.» Les Bleus, eux, s’y sont collés, et ils ont fini par faire plier le XV du Chardon quand les tauliers du pack sont entrés pour ranger le lave-vaisselle après le repos. Avant ça, les pénalités ont succédé aux pénalités (12-12), avec une petite place pour un joli drop de Jalibert. Vakatawa a dû attendre sa troisième visite dans l’en-but écossais pour enfin aplatir sur la seule combinaison française réussie de l’après-midi.
L’Italie, puis l’Angleterre?
L’année n’est pas finie, puisqu’il reste au moins un match contre l’Italie, samedi prochain au Stade de France, et sans doute l’Angleterre à Twickenham, dans cette coupe d’Automne inventée par les brillants cerveaux de la fédération internationale, mais c’est tout comme. La suite s’écrira avec un groupe France bis pour ne pas trop froisser les gros bras du Top 14. «C’était une année 2020 magnifique, tout le monde aurait signé en début d’année pour ce bilan, analysait Ollivon. On cultive ce truc de la gagne, il faut qu’on garde ça.»