20 Minutes (Strasbourg)

Sarkozy fixé sur la suite de son procès

- Vincent Vantighem

Lundi, à sa façon d’entrer dans le prétoire d’un pas décidé faisant voler sa cravate bleue, tout le monde a pu s’apercevoir que Nicolas Sarkozy avait envie d’en découdre. De contester les accusation­s de corruption et de trafic d’influence qui pèsent sur lui dans l’affaire dite « des écoutes de Paul Bismuth ». Encore faut-il pour cela que l’audience se poursuive.

Christine Mée, la présidente de la 32e chambre du tribunal judiciaire de Paris va indiquer, ce jeudi à 13h30, si son procès est renvoyé à une date ultérieure. C’est ce que réclame Gilbert Azibert. Soupçonné d’avoir noué un pacte de corruption avec l’ancien chef de l’Etat – il aurait fourni des informatio­ns sur l’affaire Bettencour­t en échange d’un appui pour obtenir un poste à Monaco –, ce haut magistrat de 73 ans présente des problèmes cardiaques qui lui font redouter de se rendre à Paris en raison de l’épidémie de Covid-19. La solution aurait pu être de le faire comparaîtr­e par visioconfé­rence. Mais les avocats ont indiqué qu’ils y étaient opposés.

Un programme chargé

Si le procès est renvoyé, la question la plus épineuse sera de trouver une nouvelle date. Non seulement parce qu’il faudra attendre la fin de l’épidémie si c’est bien ça qui pose problème à Gilbert Azibert. Surtout, parce que le programme judiciaire des prochaines semaines est chargé. Y compris pour Nicolas Sarkozy. Le 17 mars 2021, il a rendez-vous dans le même tribunal pour être à nouveau jugé. Ce sera pour l’affaire dite « Bygmalion », cette fois-là.

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L’ex-chef de l’Etat lors de son arrivée, lundi, au tribunal judiciaire de Paris.

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