Thierry Laurey, coupable idéal ou coach malchanceux?
Avec des Strasbourgeois avantderniers de Ligue 1, l’entraîneur est plus que jamais menacé
Est-ce qu’une 10e défaite en 12 journées, ce soir contre Rennes, serait celle de trop pour Thierry Laurey? Le président du Racing, Marc Keller, ne s’est pas exprimé sur le sujet. « J’essaie toujours de prendre les décisions avec sang-froid», disait-il récemment, lui qui s’est déjà séparé de deux entraîneurs depuis le début de sa présidence en 2012.
Est-il responsable de cette défense gruyère? C’est simple. Il n’y a pas pire en Ligue 1. En onze journées, les Strasbourgeois ont pris 23 buts. Beaucoup peuvent être imputés à des erreurs individuelles, comme à Montpellier dimanche (4-3). «On a pris des buts sur des actions qui étaient identifiées », témoigne le coach. Pourtant, lui ne peut pas grand-chose sur les erreurs de marquage… Mais le technicien a la main sur les hommes qu’il choisit. Et là, une statistique saute aux yeux : Thierry Laurey n’a jamais titularisé la même équipe pendant deux matchs de suite. Par obligation ou à cause des méformes, blessures, suspensions, malades, mais aussi par choix.
Est-il trop prudent dans ses compositions d’équipe ? Le reproche n’est pas nouveau. Cette critique n’est plus valable depuis l’arrivée de Diallo. « Il y a toujours un petit grain de sable qui vient bloquer la machine », résume Thierry Laurey, en évoquant une certaine malchance. « On a quand même pas mal de choses qui tournent contre nous ». Difficile ici de ne pas repenser à la cruelle défaite contre Marseille (0-1),
Est-il encore maître de son groupe ? Thierry Laurey assure encore avoir l’oreille de ses joueurs. Là encore, les dernières sorties plaident en sa faveur. Une équipe qui a lâché son entraîneur ne se fatigue pas à revenir trois fois au score à Montpellier. Mais cette attitude n’a pas toujours été visible cette saison. « Si on en est là, c’est à cause de nous tous », conclut Thierry Laurey.