Pauline Moisson se coud un avenir sur-mesure
Une étudiante redonne une seconde vie aux vêtements usagers
Pauline Moisson fait du sur-mesure dans sa vie étudiante malmenée par le coronavirus. Peu de relations sociales, de sorties entre amis, des cours trop souvent en distanciel, cette vie est devenue «pesante», reconnaît-elle. L’étudiante strasbourgeoise de 19 ans s’est lancée dès le premier confinement dans la couture. En marge de ses cours, elle emprunte la machine à coudre familiale et, sans relâche, confectionne d’abord des bandeaux, des chouchous, puis des blouses, des jupes, des tee-shirts.
Petit à petit, elle vend via les réseaux sociaux ses productions, principalement du sur-mesure. « Je me suis dit que je n’avais rien à perdre à les vendre » se rappelle la jeune femme. Et ça marche. Son carnet de commandes se remplit, une quinzaine par mois avec aussi des « pièces lourdes » comme des ensembles.
Mais ce qui la motive, c’est l’upcycling. Récupérer et valoriser des vêtements de seconde main comme des chemises d’homme, des blazers, des anciens rideaux et de les styliser en les remettant au goût du jour. « Cela permet d’avoir une consommation beaucoup moins polluante et de lutter contre la fast fashion, confie Pauline Moisson. Ça me plaît encore plus, car ça s’intègre dans un concept de développement durable et d’économie circulaire. » Elle espère une « consommation beaucoup plus réfléchie et responsable, car de plus en plus de personnes ont conscience des dégâts causés par l’industrie du textile aujourd’hui ».
Bientôt une boutique en ligne
L’étudiante, qui publie sur son Instagram (latelierpauline) ses créations, s’apprête à aller plus loin dans sa démarche et va lancer sa boutique en ligne dimanche 4 avril. « Le concept serait de sortir deux fois par mois des collections capsules avec des pièces upcyclées uniques, réalisées à la main et écoconfectionnées », précise-t-elle.