20 Minutes (Strasbourg)

« C’est ma course de prédilecti­on »

Paris-Roubaix L’enfer du Nord, en suspens, est l’objectif de Florian Sénéchal

- Propos recueillis par William Pereira

Dans la famille Deceuninck-Quick Step, on ne présente plus Julian Alaphilipp­e. Mais, au milieu des stars étrangères Sam Bennett, João Almeida, Kasper Asgreen ou Remco Evenepoel, il y a aussi un autre Français qui compte : Florian Sénéchal. L’ancien de la Cofidis, qui a fini 2e du GP E3 et 3e à Bredene, peut avoir son mot à dire lors du Tour des Flandres, dans une semaine, ou lors de Paris-Roubaix, le 11 avril, même si la course pourrait être annulée.

Avoir une carte à jouer sur une grande course quand on est à la Deceuninck­Quick Step, est-ce un aboutissem­ent ?

Oui, une fois que tu as fait tes preuves, on te laisse une chance. C’est normal, mais ce n’est pas facile d’y arriver. Un coup, j’ai ma carte. Un coup, je sais que je dois amener le sprint pour Bennett. Un autre, je sais que je dois rouler pour Julian quand c’est vraiment très dur. Ça me va parfaiteme­nt. Chaque rôle est important, je suis aussi fier de mon rôle d’équipier, de pouvoir lancer les sprints. Quand ça se passe bien, j’y trouve aussi une certaine satisfacti­on.

Vous avez dit avoir les armes pour rivaliser avec Wout Van Aert et Mathieu Van der Poel...

Quand je dis que je me sens en mesure de rivaliser à 50-50 avec eux, c’est plutôt sur Paris-Roubaix, parce que c’est ma course de prédilecti­on et que c’est un terrain que j’aime beaucoup, vu mon poids plus élevé que les autres. Sur cette course, je sais que j’ai vraiment plus de chances de les battre là-bas. Mais j’appuie beaucoup sur un point, c’est que notre collectif fait notre force. Pour battre ces deux champions, on doit justement faire jouer ce collectif, parce qu’ils sont très forts sur tous les terrains. Ce n’est pas facile de les battre à la pédale.

On parle de plus en plus d’une annulation de Paris-Roubaix. Quelles conséquenc­es aurait une annulation ?

Faire ça deux années de suite, c’est empêcher des coureurs comme moi de faire leurs preuves. Et ça pèse sur les sponsors qui investisse­nt depuis deux ans sur la course sans qu’elle ait lieu.

Personnell­ement, je compte beaucoup sur cette course parce que je suis en fin de contrat. J’espère y faire un résultat pour prouver ma valeur et négocier un contrat pour les deux prochaines années.

D’autant que la bulle sanitaire fonctionne plutôt bien dans le cyclisme…

Il faut savoir que nos staffs et nous sommes dépistés trois fois par semaine. C’est très strict, on devrait même prendre exemple sur notre système. On est vraiment sérieux et ça fait mal au coeur quand on voit qu’une ou plusieurs personnes ne veulent pas qu’on fasse ParisRouba­ix. Deux annulation­s de suite, ça serait vraiment triste pour le vélo.

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Sénéchal est dans l’équipe Deceuninck-Quick Step.

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