Zidane enjambe les critiques persistantes avec son Real
Malgré ses résultats, le Français ne convainc pas tout le monde à son poste
Et pourtant, les vrais savent. Interrogé avant le quart de finale aller face à Liverpool – qui se joue ce mardi (21 h) – sur les propos de Kylian Mbappé, qui se disait fatigué par les critiques, l’entraîneur du Real Madrid, Zinédine Zidane, est venu rappeler que ce n’était là que la rançon de la gloire. « Plus vous êtes fort, plus vous serez critiqué (…), a rappelé le technicien. Ici [au Real], nous le savons. »
Question critiques, Zizou en connaît un rayon. Il a beau présenter un palmarès à faire coudre les bouches des plus grands hateurs du pays, Zidane se traîne toujours une réputation de tacticien de pacotille, juste bon à manager des ego et à coucher sa compo, en 4-3-3 pointe basse, en fonction des noms ronflants qu’il a à sa disposition. Pour les anti-Zizou qui sévissent sur Twitter, le champion du monde est surnommé « El Alineador », « l’aligneur ». Pourtant, samedi, le Real et Zidane ont battu Eibar (2-0) avec un 3-5-2 presque inédit, vu avec parcimonie par le passé, notamment lors du 8e de finale retour de C1 contre l’Atalanta (3-1). Surtout, Zinédine Zidane a réussi à redonner vie à un Marcelo, sur le côté gauche, qu’on pensait perdu pour le foot. « Avec ce système, il a trouvé la meilleure manière d’utiliser Marcelo qui, disons-le, n’a jamais su défendre, se félicite François Miguel Boudet, spécialiste du championnat espagnol pour le site Furia Liga. Cette saison, vu le contexte, il a bien réussi à se renouveler. Arriver à faire ce qu’il fait avec un effectif réduit et miné par les blessures, avec un seul attaquant de pointe valable [Benzema], ce n’est pas rien. Si tu n’as pas des idées claires et une force collective qui applique tes consignes derrière, tu n’y arriveras pas. »
Plus que jamais en course avec l’Atlético et le Barça pour le titre en Liga, Zinédine Zidane et son Real Madrid jouent, une nouvelle fois, une place dans le dernier carré de la Ligue des champions. Pas mal pour un branquignol qui aligne plus qu’il ne coache.
«Cette saison, vu le contexte, il a réussi à se renouveler.» François Miguel Boudet, du site Furia Liga