Face aux incivilités, Colmar opte pour la vidéoverbalisation
Sécurité La ville veut lutter contre les dépôts sauvages de déchets, les stationnements abusifs et les infractions au Code de la route
Il va falloir filer droit à Colmar. Son conseil municipal s’est en effet prononcé, lors de sa dernière assemblée, en faveur de la vidéoverbalisation. Face au «nombre croissant des incivilités» remontées aux oreilles de la police ou même de ses élus, et l’impossibilité souvent d’y remédier, faute d’agents de police municipaux suffisants, la ville a décidé de s’équiper. Tout d’abord d’un logiciel spécifique à la vidéoverbalisation, mais aussi d’accorder de nouvelles compétences à ses quatre agents assermentés du centre de supervision urbain (CSU).
Dans l’oeil du cyclone, (et surtout de ses 103 caméras déployées sur six quartiers) : les stationnements abusifs, le non-respect du code la route, mais pas seulement. Les autorités comptent également frapper fort pour lutter contre les dépôts de déchets ou d’encombrants « sauvages ».
« C’est un outil pour aider nos policiers municipaux, qui ne peuvent pas être partout sur le terrain et ne peuvent pas forcément prendre en flagrant délit les actes d’incivilités que l’on repère, explique la municipalité. On avait beau déployer des campagnes de communication, mettre en place un numéro vert pour éviter les dépôts sauvages, ça n’a pas suffi. »
Sept infractions priorisées
Sur les 23 infractions «vidéoverbalisables» autorisées par le Code de la Sécurité Intérieure, sept ont été priorisées par la ville de Colmar. A savoir : les excès de vitesse (en fonction des circonstances), l’usage des voies réservées aux couloirs de bus et des pistes cyclables, le non-respect des sens interdits, des feux rouges, le refus de priorité aux piétons, l’usage des voies vertes et d’aires piétonnes, les dépôts d’immondices et les dépôts sauvages. Quant aux données recueillies, elles pourront être conservées sur une période de six mois, ce qui permettra aux contrevenants, en cas de contestation, de solliciter les éléments de l’infraction. La mise en route du procédé est estimée au début de l’été.