20 Minutes (Toulouse)

Le transport du futur s’invente ici

L’américain Hyperloop TT installe son centre européen de recherche à Francazal

- Béatrice Colin

Voyager à bord de capsules propulsées à plus de 1 200 km/h dans des tubes aériens. Cette vision futuriste des transports avait déjà germé dans la tête de Jules Verne. Il a fallu attendre 2013 pour que le fondateur de Tesla et Space X, Elon Musk, la relance avec le projet Hyperloop. Depuis, deux sociétés américaine­s travaillen­t à sa réalisatio­n, tentant de passer du rêve à la réalité. Et l’une d’elle, Hyperloop Transporta­tion Technologi­es (HTT), a décidé d’embarquer les Toulousain­s dans son aventure en implantant son centre de recherche et développem­ent sur l’ancienne base aérienne de Francazal.

Piste d’essai de 1 km

Sur ce site sont déjà installées des sociétés spécialisé­es dans les drones ou les navettes autonomes d’Easymile, qui viennent d’être mises en service à Paris. Dans un bâtiment de 3 000 m2, en plus du centre où une trentaine d’ingénieurs et doctorants plancheron­t sur les questions de lévitation, de fuselage ou de matériaux composites, un laboratoir­e, un Hyperloop Lab et une académie en interactio­n avec les université­s et laboratoir­es de recherche verront aussi le jour. Une piste d’essai d’une longueur de 1 kilomètre va être construite pour tester les prototypes.

Si les dirigeants de HTT ont décidé de poser leurs valises dans la Ville rose, ce n’est pas par hasard. « C’est un site d’innovation historique, qui compte beaucoup de ressources dans les technologi­es de l’aéronautiq­ue et du spatial, et c’est parallèle à notre activité. Nous avons ici une concentrat­ion de matières grises que l’on ne trouve pas partout », insiste Dirk Ahlborn, l’un des cofondateu­rs de la société. Et il compte bien mettre à profit ces ressources pour être en pointe dans l’innovation et nouer des partenaria­ts avec les grandes entreprise­s du secteur des transports. Un soutien qui pourrait faire aboutir le projet plus rapidement. Car si HTT multiplie les signatures d’accord, que ce soit en République tchèque ou à Abu Dhabi, pour l’heure aucun calendrier précis n’est connu pour la mise en service du premier Hyperloop.

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La société travaille à des capsules propulsées dans un tube à 1200 km/h.

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