Il porte plainte contre la SNCF
Quand il ne voyage pas avec les vélos, il se retrouve au milieu du couloir, sans arrêt « enjambé » par les autres voyageurs. Et quand Kévin embarque à Matabiau pour rallier Paris, c’est avec la certitude qu’il ne pourra pas aller aux toilettes pendant au moins 5 h 40. « La porte des toilettes mesure 60 cm, alors que mon fauteuil fait 70 cm de large », souligne l’étudiant toulousain de 25 ans. Une galère qu’il vit à chaque voyage, car en plus des toilettes inaccessibles, il y a les boutons d’alerte désactivés et les wagons bars impénétrables. Après avoir écrit plusieurs courriers de mise en demeure à la SNCF, il a déposé plainte auprès du procureur de la République pour « discrimination » et vient de saisir le tribunal administratif.
Améliorations d’ici 2024
La direction régionale de la SNCF indique qu’un schéma directeur d’accessibilité a été signé au plan national. Il vise notamment, d’ici 2024, à améliorer l’accès de 160 arrêts ferroviaires, dont Matabiau. L’opérateur précise que quatre rames de TGV neuves, « en total respect des normes européennes d’accessibilité », circulent depuis un mois entre Toulouse et Paris. Il y en aura une quarantaine d’ici 2019. « Nous envisageons aujourd’hui de soulever une question prioritaire de constitutionnalité, car on ne peut pas indéfiniment donner des dérogations à la loi Handicap de 2005 pour que les établissements publics se mettent en conformité et dire aux gens d’attendre », relève Pascal Nakache, l’avocat de Kévin.