20 Minutes (Toulouse)

A la rencontre du fan absolu de Sarreguemi­nes

Le duel Sarreguemi­nes-Niort accueiller­a un fan spécial

- Nicolas Camus

Il était encore là, dimanche, pour assister au sacre des Experts à Bercy. « Il », c’est Cédric Schramm. Son nom ne vous dit peut-être pas grand-chose, et pourtant, si vous regardez le sport à la télé, vous le connaissez forcément. Cédric Schramm est « le mec au drapeau de Sarreguemi­nes ». Ce mardi, le quadragéna­ire assistera, avec sa banderole, au 16e de finale de Coupe de France entre sa ville, qui évolue en CFA 2, et Niort (L2). « Je leur ai fait une petite infidélité lors du tour précédent [contre Reims], mais cette fois, je serai bien là », assure Cédric Schramm.

Citoyen d’honneur

Tout a commencé pour lui en mai 2015. Après avoir perdu une banderole à l’effigie de son club lors d’un semi-marathon à Göteborg, Cédric Schramm décide de confection­ner la désormais célèbre bannière qui l’accompagne à chaque sortie. En réalité, cela fait des années que, influencé par cette pratique qui se fait beaucoup dans les pays anglo-saxons, il trimballe des drapeaux siglés au nom de sa ville dans les stades. Ce Sarreguemi­nois pur jus a commencé petit, lorsqu’il allait voir le grand Milan AC avec son père et son jeune frère. Et ne s’est jamais arrêté depuis, de la Coupe du monde 98 à l’Euro 2016, en passant par les matchs de Youri Djorkaeff à Kaiserslau­tern, les mondiaux d’athlétisme en 2003 ou les Jeux à Athènes en 2004. Cédric agit toujours avec l’objectif d’être vu et essaie de placer son drapeau dans l’axe des caméras, même si lui est assis ailleurs dans les tribunes. Au prix de longues négociatio­ns, parfois. A la base, c’était pour que sa famille, ses amis arrêtent de lui dire « tu es toujours dans les stades, mais on ne te voit jamais ». Et puis, c’est devenu un jeu. Un jeu qui lui a valu une sacrée récompense. « J’ai été reçu à la mairie pour être fait citoyen d’honneur, confiet-il. Jamais je n’aurais pensé ça un jour. Je me balade juste dans les stades et j’accroche mon drapeau. Un honneur comme ça, c’est peut-être trop. »

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Même sur la muraille de Chine, Cédric Schramm ramène sa bannière.

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