Des livres aux histoires sans fin
Depuis janvier, une entreprise récupère gratuitement des bouquins, puis les revend
On les dévore, avant de les abandonner à leur triste sort dans la bibliothèque du salon. Mais à moins d’avoir un manoir, il est parfois difficile de stocker les livres qui s’entassent au fur et à mesure qu’on les achète. Pour éviter qu’ils soient mis au pilon, les Toulousains peuvent depuis le début de l’année faire appel à Recyclivre* et ainsi donner une seconde chance à leurs romans et autres BD. Cette société vient récupérer directement au domicile des donateurs les bouquins dont ils veulent se séparer. A elle de les revendre ensuite sur Internet à des tarifs raisonnables.
Aide à des associations
« Nous collectons ces livres gratuitement auprès des particuliers, des recycleries ou des ressourceries. A chaque revente sur notre plateforme ou d’autres comme Amazon, 10 % du prix net est reversé à des associations ayant des actions en faveur de l’écologie ou de l’éducation », éclaire Fabien Estivals, le correspondant de la société à Toulouse qui a aussi un rôle d’insertion sociale. Et c’est bien ce qui a séduit Christèle Pezet. « Je déménage dans un appartement plus petit et je devais faire un tri dans mes BD. J’ai fait une recherche et j’ai vu qu’ils se déplaçaient à domicile et de surcroît reversaient de l’argent à une association qui lutte contre l’illettrisme », relève cette ancienne libraire qui ne se voyait pas jeter à la poubelle ses précieuses bandes dessinées. C’est ce public que vise Recyclivre. « Cela peut être des étudiants qui déménagent ou des gens qui veulent faire de la place sur leurs étagères. Par contre, nous ne prenons pas les encyclopédies, ni les manuels scolaires ou les dictionnaires car nous n’arrivons pas à les revendre », précise Fabien Estivals.