20 Minutes (Toulouse)

La radiothéra­pie entre dans une nouvelle ère

Plus précis et rapide, un nouvel appareil est en service à l’IUCT

- Hélène Ménal

Réduire de 10 % en moyenne la durée des traitement­s en radiothéra­pie. Une possibilit­é réelle, loin d’être anecdotiqu­e pour un malade, et désormais proposée à l’Institut universita­ire du Cancer (IUCT). L’établissem­ent est depuis le 17 janvier le premier de France – et le sixième au monde – à utiliser la 3e génération des plateforme­s de tomothérap­ie. Cette technologi­e couple la radiothéra­pie à l’imagerie 3D. Comme pour un scanner, le patient est placé dans un anneau dans lequel la table de traitement avance lentement. « Au-delà du raccourcis­sement des séances, il nous permet, grâce à des logiciels embarqués, de recalculer les dosages en cours de traitement en fonction de l’évolution de la tumeur, mais aussi de la morphologi­e du patient qui peut perdre du poids », indique le Pr Elisabeth Moyal, chef du départemen­t de radiothéra­pie. Dans le cas de tumeurs ORL, il est fréquent qu’elles changent de forme sous l’effet des rayons. Là où dans la radiothéra­pie classique, le protocole est figé en début de traitement ou jusqu’au prochain scanner, l’innovation, baptisée « Radixact », permet de l’adapter et de la personnali­ser en épargnant un maximum les tissus sains. L’IUCT utilise sa nouvelle plateforme pour des tumeurs avec des « champs complexes » (ORL donc, tumeurs du sein ou pelviennes). Son apport est aussi important en cas de récidive car sa précision « balistique » permet de réirradier des zones. Ce qui n’était pas possible il y a quelques années et ce qui laissait le cancer l’emporter plus souvent.

 ??  ??
 ??  ?? La plateforme de tomothérap­ie 3e génération est en service depuis janvier.
La plateforme de tomothérap­ie 3e génération est en service depuis janvier.

Newspapers in French

Newspapers from France