Sans étiquette
En plus de trente ans d’existence, sa musique a été qualifiée de death metal, trash metal, groove metal, metal alternatif, black metal, speed metal… En fait les membres du groupe, dont le bassiste est le seul membre originel, n’ont que faire des étiquettes. La preuve, avec leur exploration de tous les courants musicaux : du punk au hip-hop et jusqu’à la musique tribale des Indiens d’Amazonie, ils n’ont cessé de dérouter leurs fans de la première heure. Quant aux textes, on y retrouve les thématiques de la mort, du satanisme, mais aussi de la répression policière, de la violence, de l’oppression… De sacrés lascars… Il faut en vouloir : Faire un spectacle en mettant en scène la vie intime d’une enfant qui souffre de troubles du langage, on se dit que forcément c’est un spectacle où le temps va nous paraître démesurément long… Et bien pas du tout ! En se basant sur l’enfance de sa petite soeur, Nadia Nakhlé, la metteur en scène, nous envoie à la figure un spectacle plein de tendresse, de poésie et d’humour. Sa petite fille aux couettes de travers qui a décidé de ne plus parler, vu que personne ne la comprend, s’aperçoit que cette tare la rend en fait totalement unique. Et que déformer les mots lui permet de créer un langage poétique bien à elle et surtout de booster son imaginaire. Un spectacle qui s’appuie sur une belle garde-robe et aussi sur des projections de graphismes tirés de l’expressionnisme allemand ainsi que sur des bruitages et musiques interprétés en live. Bref, un spectacle qui donne surtout envie de hurler en sortant : Vive la différence!