Le menu marxien de l’astronaute
Langue Lucullus, volaille au vin jaune et pressé de pain d’épices aux pommes… Tous les mardis de mars, Thierry Marx proposera les trois recettes (230€), qu’il a concoctées pour l’astronaute Thomas Pesquet à l’occasion de sa mission de six mois sur la station spatiale internationale (ISS), dans son restaurant gastronomique, le Sur Mesure, niché au rez-de-chaussée du palace Mandarin Oriental, à Paris (1er). Et le menu est particulier!
Les aliments de la station spatiale doivent être consommables après 24 mois à température ambiante, asséchés sous forme de sachets lyophilisés ou mis en conserve. « Il faut éliminer toutes les bactéries et germes, explique Emilie Pichon, directrice de la communication du Mandarin Oriental. Il est normalement interdit d’embarquer des champignons sur l’ISS pour éviter tout risque de contamination. Mais Thomas Pesquet raffole des champignons. Le chef a donc travaillé avec de la truffe déshydratée et des morilles en boîte », raconte Emilie Pichon. Objectif, risque zéro.
Les miettes et la nourriture trop liquide sont bannies, car les particules pourraient se mettre à flotter et obstruer des équipements. Le pain d’épices de Thierry Marx a donc la consistance d’un flan. La question de l’assaisonnement est cruciale dans l’espace. L’impesanteur redirige les fluides vers le haut du corps, les astronautes ont les sinus encombrés. « Les capacités olfactives et la perception du goût sont altérées. L’assaisonnement doit être plus prononcé », détaille Emilie Pichon.