Rétropédalage temporaire
Sur les 6600 places disponibles pour les usagers, « 1 000 à 1 200 » seraient occupées en permanence par des « squatteurs ». Résultat, des Toulousains, lassés de tourner le matin pour trouver une place, renoncent tout simplement à prendre le métro. Mais c’en est fini de l’impunité. Ou presque. Des agents inspectent désormais les parkings la nuit (de 1 h à 5 h en semaine et 2 h à 5 h le week-end) et, au petit matin, les indélicats trouvent un papillon sur leur parebrise. Au départ, la « prune » devait d’emblée se monter à 35€. « Mais nous allons commencer de façon plus pédagogique avec de vrai faux PV », indique Jean-Michel Lattes, le président de Tisséo. Depuis l’annonce de l’opération, il a en effet été alerté sur les cas des travailleurs de nuit. Les personnels hospitaliers de Purpan par exemple qui ont bien pris le pli du tram. Ceux-là sont bien garés sur les parkings-relais la nuit, mais pour de bonnes raisons. Ce sont de vrais usagers que Tisséo prenait le risque de verbaliser injustement. « J’ai donc demandé à la régie des transports de créer un badge pour eux », poursuit l’élu. Ceux qui pourront justifier de leur travail de nuit pourront sous peu se procurer ce sésame et ce n’est que lorsque ces badges seront distribués et opérationnels que les vraies contraventions entreront en circulation. Le système des badges restera transitoire. En 2018, un nouveau système de gestion des parking-relais sera mis en service. Des caméras pourront lire les plaques d’immatriculation aux barrières, permettant une gestion plus fine des catégories d’usagers. 1 450 places supplémentaires vont être créées dans les parcs relais d’ici 2020. La nuit, Tisséo envisage de louer des places aux riverains non-usagers mais sur une plage horaire très contrainte.