Expérience solo limitée
Techniquement, Ubisoft livre un titre remarquable. On parcourt ces vastes étendues à bord de dizaines de véhicules qui rendent le périple fascinant au milieu d’écosystèmes très différents. Montagnes, jungle, villages, favelas… une richesse graphique. Mais la forme ne fait pas tout : cette aventure en monde ouvert a été pensée pour être jouée à quatre. L’expérience en solo, amusante, atteint ainsi rapidement ses limites, les assauts se révélant rarement très tactiques et les parties guère intelligentes. N’aurait-on pas, même, l’impression de refaire « The Division » dans la jungle, alors que les missions s’enchaînent (et se ressemblent, pour tout dire)? Les décors ne sont pas sans rappeler ceux de « Far Cry 4 » et « Far Cry Primal », et les mécaniques de jeu font immanquablement songer à celles de « Watch Dogs », autre titre Ubisoft. Bref, il est difficile de ne pas éprouver un sentiment de déjà-vu déjà-joué, même si « Ghost Recon Wildlands » n’a, du point de vue de la réalisation, pas à rougir face à la concurrence. Le 1er mars, les ministres des Affaires étrangères et de l’Intérieur boliviens ont exprimé leur « malaise » : ce jeu présenterait un pays « sous l’emprise du narcotrafic ». Ubisoft a assuré que « personnages, lieux et histoire sont fictifs et uniquement faits pour divertir », espérant que le monde créé « rendra hommage à la beauté et à la topographie du pays ».