20 Minutes (Toulouse)

Le Pen ou Macron, deux visions de l’internatio­nal

Marine Le Pen et Emmanuel Macron s’opposent sur la politique étrangère de la France

- Laure Cometti

Ils s’opposent sur presque tout, y compris sur la place de la France, membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, dans le monde. 20 Minutes fait le point sur ce que proposent Marine Le Pen et Emmanuel Macron en matière de politique érangère.

L’Otan. Contrairem­ent à Emmanuel Macron, Marine Le Pen souhaite que la France quitte le commandeme­nt militaire intégré de l’alliance transatlan­tique. Le candidat d’En marche! n’est pas favorable à un élargissem­ent de ce commandeme­nt, à l’exception « des Balkans, de la Finlande ou de la Suède ». Il dit en outre vouloir veiller « à limiter les interventi­ons de l’Otan en dehors de sa zone géographiq­ue aux seuls cas où les intérêts de la France sont directemen­t concernés ». Les opérations militaires à

l’étranger. Les candidats semblent à peu près d’accord sur ce sujet et refusent que la France s’engage dans des conflits n’étant pas les siens, hors cas de légitime dégense. Ils comptent augmenter le budget des armées pour atteindre au moins 2 % du PIB.

Les relations avec la Russie. Pour Marine Le Pen, le président russe, qui l’a reçue en mars, représente « une nouvelle vision d’un monde multipolai­re ». Emmanuel Macron considère, lui, que « la Russie de Vladimir Poutine mène une politique étrangère dangereuse qui n’hésite pas à s’affranchir du droit internatio­nal ».

La guerre en Syrie. Concernant le conflit syrien, la position d’Emmanuel Macron a évolué après l’attaque chimique du 4 avril, imputée par le quai d’Orsay au régime syrien. D’abord opposé à ce que le départ de Bachar alAssad soit « préalable à tout », il estime aujourd’hui que ce dernier devra « répondre de ses crimes devant des tribunaux internatio­naux ». Mais la priorité absolue reste, selon lui, d’éradiquer Daesh. Marine Le Pen, elle, juge que Bachar al-Assad est la « seule solution viable » pour endiguer « les fondamenta­listes islamistes » en Syrie et qu’il faut continuer à lui parler « tant qu’il n’y a personne d’autre de crédible ». Les relations avec l’Afrique. La candidate FN veut « mettre en oeuvre une véritable politique de codévelopp­ement avec les pays d’Afrique, fondée prioritair­ement sur l’aide au développem­ent de l’école primaire, à l’améliorati­on des systèmes agricoles et au renforceme­nt des outils de défense et de sécurité ». Elle a aussi indiqué au

Monde que les forces françaises resteraien­t déployées en Afrique « tant que nos partenaire­s le voudraient ». Pour Emmanuel Macron, qui s’est rendu notamment en Algérie en février, le Maghreb et l’Afrique sont des « partenaire­s privilégié­s ». Les deux sont par ailleurs favorables à porter l’aide au développem­ent à 0,7 % du PIB.

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Macron s’est rendu en Algérie, en février, et Le Pen en Russie, en mars.

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