20 Minutes (Toulouse)

Battus, Monégasque­s et Lyonnais voient leur horizon européen s’obscurcir

L’ASM a été battue par la Juventus Turin lors de la demi-finale aller (0-2)

- A Monaco, Nicolas Camus

La même musique, encore et toujours, avec ces Italiens. Ni dominateur ni dominé, Monaco est presque éliminé de la Ligue des champions après s’être incliné contre la Juventus, mercredi, en demi-finale aller de la Ligue des champions (0-2). Les Italiens, eux, sont dans un fauteuil avant d’aborder le match retour chez eux, mardi. L’ASM n’a pas démérité, mais après avoir profité des portes – voire des baies vitrées, à ce niveau-là – ouvertes par Manchester City et Dortmund lors des tours précédents, sa flamboyant­e attaque a trouvé à qui parler. En l’occurence une équipe qui n’a encaissé que deux buts cette saison dans la compétitio­n, et qui peut toujours compter sur un Gianluigi Buffon grandiose dès qu’il y a besoin.

Cela aurait-il pu tourner autrement ? Les matchs sont toujours compliqués à lire avec les Italiens. En tout cas, on ne peut pas dire que cette victoire est volée. Les hommes d’Allegri ne sont pas restés campés derrière à attendre que ça se passe, ce serait faire insulte à leur talent offensif, magnifié par Dybala. Le début de match a été pour eux, et ils ont eu le mérite de marquer quand Monaco commençait à prendre la mesure de ce choc (Higuain, 29e). Sur le second but de l’Argentin (59e), Subasic, le gardien de l’ASM, aurait dû prendre les devants. La différence se situe là, car, en face, Buffon a été impeccable face à Mbappé (13e, 16e), Falcao (47e) et Germain (90e).

VDu coup, c’est cuit ? Franchemen­t, c’est tout comme. La Juve sera qualifiée au coup d’envoi au retour, et c’est ce qu’il fallait absolument éviter. Les Italiens, nés pour conserver un score, maîtrisent ce rôle à la perfection. Avec ces deux buts d’avance, les partenaire­s de Daniel Alves n’auront pas à se découvrir d’un pouce. Et ils pourront toujours compter sur leurs flèches devant pour porter le coup de grâce. Avant cette première manche, les deux entraîneur­s étaient d’accord pour dire que, quelle que soit l’issue à Louis-II, tout se jouerait au retour, tellement l’ASM était imprévisib­le. Il n’y a plus qu’à espérer qu’ils aient raison. Mais ce serait un miracle.

Vraiment, tout est à jeter? On n’est pas vraiment du genre à y croire, aux miracles. Mais ce serait dommage de réduire ce match aller à un enterremen­t. Parce que l’ASM, pas aidée par l’absence de Mendy (lire l’encadré), a réussi à bouger ces Italiens. Quand on sait à quel point il est dur d’entrer dans leur surface, la bonne dizaine de situations créées, notamment sur des centres, aurait mérité mieux. Mbappé, qu’on attendait de voir face à une autre adversité, ne s’est pas démonté. Nul doute que Chiellini & co ont discuté, après la rencontre, de ce gamin qui les a mis dans tous leurs états. Mais ils ont tenu. Pour cette fois ?

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