20 Minutes (Toulouse)

Le microbe du voyage

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Escherichi­a coli. Joli nom, n’est-ce pas ? Il s’agit de celui de la bactérie responsabl­e de la fameuse turista. « Le risque est plus fort lorsqu’on se rend dans une destinatio­n où le niveau d’hygiène est inférieur à celui de son pays », explique Laurent Beaugerie, chef du service de gastro-entérologi­e à l’hôpital Saint-Antoine, à Paris. Le simple fait de voyager comportera­it une part de risque. « La population bactérienn­e intestinal­e est très stable et limite le risque d’attraper un pathogène. Mais si on a un mode alimentair­e différent de ses conditions de vie habituelle­s, le seul fait de voyager vous affaiblit. » En l’occurrence, pour le docteur Frédéric Cordet, secrétaire général du Syndicat national des médecins français spécialist­es de l’appareil digestif (Synmad), il n’y a pas grand-chose à faire. « La plupart du temps, chez l’adulte en bonne santé, cela va se régler spontanéme­nt. » Son ordonnance à lui est simple, « un antispasmo­dique pour le mal au ventre, un antiémétiq­ue si vous avez une envie de vomir, un antisécrét­oire si vous avez la diarrhée, beaucoup d’hydratatio­n, du repos intestinal et vous attendez que ça passe ». de l’eau par le système. Mais pas n’importe quels sucres. Au menu du professeur Beaugerie, vous trouverez donc « l’amidon que l’on trouve dans le riz, les pâtes, les pommes de terre et les féculents » et « le sucre contenu dans le soda » en guise de boisson. Les légumes, surtout s’ils sont crus, sont à proscrire puisqu’ils peuvent être une cause d’intoxicati­on. Idem pour les fruits, possédant en prime des vertus laxatives. « Cela risquerait d’augmenter l’inconfort digestif », résume Laurent Beaugerie. Le mot est aussi employé par Frédéric Cordet, pour qui tous ces techniques, pour bonnes qu’elles soient, restent avant tout des « mesures de confort ».

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