Mollo sur l’A62 au nom de la qualité de l’air
Le préfet a annoncé plusieurs mesures pour améliorer la qualité de l’air
Il va bientôt falloir lever le pied sur une portion de l’A62, au nord de Toulouse. A l’occasion de l’inauguration des locaux de l’Observatoire de la qualité de l’air en Occitanie, mardi dans le quartier de Lardenne, le préfet de la Haute-Garonne a annoncé qu’il allait prendre d’ici décembre une série de mesures pour limiter la pollution dans le département. « D’ici la fin de l’année je prendrai un arrêté d’abaissement de la vitesse sur une section de l’A62 avec une mise en oeuvre en 2018 », a indiqué le représentant de l’Etat, Pascal Mailhos, à la veille de la Journée nationale de la qualité de l’air.
Système Crit’Air
Cette limitation de la vitesse maximale de 110 km/h, au lieu de 130 km/h, sur une portion de moins de 10 km comprise entre la Ville rose et Saint-Jory, est une des mesures phares du Plan de protection de l’atmosphère de l’agglomération toulousaine adopté en mars 2016.
L’Etat devant « être exemplaire », son représentant a aussi annoncé la mise en place d’une circulation différenciée à Toulouse lors des pics de pollution, comme cela est déjà le cas à Paris, Lyon ou Grenoble. Pascal Mailhos prendra un arrêté à l’automne pour instaurer le système Crit’Air. Ces vignettes de couleur collées sur les pare-brises permettent de réguler le trafic et d’interdire la circulation des véhicules les moins propres dans « les situations les plus extrêmes ». L’an dernier, 9 épisodes de pollution aux particules ont nécessité la mise en place de la procédure d’alerte des populations dans la HauteGaronne, selon un bilan dressé par Atmo Occitanie. Et en janvier dernier, après plusieurs jours de pics de pollution, pour la première fois en HauteGaronne le préfet a décidé d’abaisser la vitesse de 20 km/h sur les grands axes routiers. Des mesures bienvenues pour José Cambou, vice-présidente régionale de France Nature Environnement. « L’abaissement de la vitesse sur le périphérique toulousain a déjà démontré l’intérêt de ce genre de mesures. Il faut agir lors des pics de pollution, mais aussi sur la pollution de fond », souligne cette militante.