20 Minutes (Toulouse)

Trains d’atterrissa­ge

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Ce cube met les avions en sourdine

Cet équipement à neuf millions d’euros est capable de souffler en continu à 300 km/h, soit à la vitesse d’un avion en phase d’approche. Mis à la dispositio­n de chercheurs, de Toulouse et d’Europe, et de partenaire­s industriel­s, il pourrait changer la vie de milliers de riverains des aéroports. « Soixante-dix personnes, dont la moitié sont de jeunes chercheurs, vont bientôt transforme­r ces locaux en ruche et produire des connaissan­ces, des idées pour les machines volantes de demain, plus propres et beaucoup plus silencieus­es », souligne Laurent Joly, le chef du départemen­t aérodynami­que de l’ISAE-SUPAERO. Le premier objet à être « torturé » dans la chambre d’essais de la soufflerie sera un train d’atterrissa­ge. Il constitue, avec les ailes et les volets, l’élément qui produit le plus de décibels, bien davantage que le moteur, en phase d’approche. La mission de la nouvelle soufflerie est de modéliser les profils aérodynami­ques des pièces des avions qui voleront en 2050 pour les rendre moins vrombissan­ts. A l’heure où Airbus planche sur des taxis volants, la réduction du bruit n’est pas un luxe mais un enjeu sociétal majeur pour l’industrie aéronautiq­ue. En attendant l’avion de ligne furtif, Airbus travaille à la réduction de la consommati­on de ses appareils. Hier, le tout premier avion équipé d’ailes laminaires, un peu plus épaisses à l’arrière et dotées d’un revêtement plus lisse, a effectué son premier vol entre Tarbes et Toulouse. Ce programme expériment­al, baptisé BLADE, peut permettre de faire des économies de carburant de l’ordre de 4 %.

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