Trains d’atterrissage
Ce cube met les avions en sourdine
Cet équipement à neuf millions d’euros est capable de souffler en continu à 300 km/h, soit à la vitesse d’un avion en phase d’approche. Mis à la disposition de chercheurs, de Toulouse et d’Europe, et de partenaires industriels, il pourrait changer la vie de milliers de riverains des aéroports. « Soixante-dix personnes, dont la moitié sont de jeunes chercheurs, vont bientôt transformer ces locaux en ruche et produire des connaissances, des idées pour les machines volantes de demain, plus propres et beaucoup plus silencieuses », souligne Laurent Joly, le chef du département aérodynamique de l’ISAE-SUPAERO. Le premier objet à être « torturé » dans la chambre d’essais de la soufflerie sera un train d’atterrissage. Il constitue, avec les ailes et les volets, l’élément qui produit le plus de décibels, bien davantage que le moteur, en phase d’approche. La mission de la nouvelle soufflerie est de modéliser les profils aérodynamiques des pièces des avions qui voleront en 2050 pour les rendre moins vrombissants. A l’heure où Airbus planche sur des taxis volants, la réduction du bruit n’est pas un luxe mais un enjeu sociétal majeur pour l’industrie aéronautique. En attendant l’avion de ligne furtif, Airbus travaille à la réduction de la consommation de ses appareils. Hier, le tout premier avion équipé d’ailes laminaires, un peu plus épaisses à l’arrière et dotées d’un revêtement plus lisse, a effectué son premier vol entre Tarbes et Toulouse. Ce programme expérimental, baptisé BLADE, peut permettre de faire des économies de carburant de l’ordre de 4 %.