20 Minutes (Toulouse)

Les oiseaux de proie font leur nid au Muséum

Une nouvelle exposition consacrée aux oiseaux de proie ouvre ses portes ce mercredi

- Béatrice Colin

Faucons, pygargues, buses… Des steppes d’Azerbaïdja­n aux contrefort­s des Andes, les rapaces sillonnent les airs, suscitant admiration et parfois dévotion ou suspicion. Le Muséum de Toulouse, en partenaria­t avec la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), a décidé de leur consacrer une exposition qui ouvre ses portes ce mercredi.

18 oiseaux naturalisé­s

Les visiteurs ne pourront évidemment pas y croiser les 573 espèces recensées dans le monde. Mais une soixantain­e de spécimens seront présents, dont 18 naturalisé­s pour l’occasion par les deux taxidermis­tes du Muséum. Depuis un an, ils s’affairent pour que ces oiseaux de proie soient prêts pour le jour J. Plume par plume, ils ont travaillé avec minutie pour mettre en valeur et en scène ces aigles et milans. « Beaucoup de dépouilles ont été récupérées auprès de l’Office national de la chasse et la faune sauvage avec qui nous avons un partenaria­t. Ce sont des animaux sauvages, morts souvent de manière accidentel­le dans leur milieu naturel. Nous avons aussi des spécimens issus de centres de soins, notamment du Rocher des aigles à Rocamadour, comme l’aigle impérial qui est assez exceptionn­el ou le vautour de l’Himalaya, âgé d’une quarantain­e d’années, qui est mort de vieillesse », précise Brian Aïello, le responsabl­e du service. Comme pour les mammifères, la peau et les plumes passent par des bains. Les squelettes eux ne sont pas conservés, hormis le crâne, le bec et les serres. Ils sont remplacés par des mannequins créés de toutes pièces. En parallèle, les taxidermis­tes mènent un véritable travail d’enquêteur pour coller au plus près avec leur sujet et lui donner la meilleure posture possible. « Nous avons voulu illustrer le vol et la prédation animale à travers des postures dynamiques, en ayant par exemple des oiseaux suspendus, ce que l’on ne retrouve pas dans les collection­s. Pour que ce soit réaliste, nous regardons des vidéos et des photos », note Brian Aïello qui se rend souvent en montagne pour mieux connaître les animaux.

 ??  ??
 ??  ?? Le vautour de l’Himalaya exposé au Muséum a été naturalisé sur place.
Le vautour de l’Himalaya exposé au Muséum a été naturalisé sur place.

Newspapers in French

Newspapers from France