20 Minutes (Toulouse)

Entre réalité et imaginaire

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L’univers de l’écrivain ne sort pas non plus totalement de son imaginaire puisqu’« il s’inspire de légendes et de mythes anglo-saxons qui parlent à tout le monde », rappelle l’homme de lettres. Si on adapte l’oeuvre encore et encore, c’est aussi parce qu’elle surfe sur l’ambiguïté entre le bien et le mal. « Sauron est le grand méchant, mais il y avait aussi une part d’humanité en lui », illustre Cyril, rédacteur pour Tolkiendri­m, une communauté française de fans de l’écrivain britanniqu­e. Une ambivalenc­e qui rend les personnage­s intéressan­ts quand « le côté binaire est devenu trop simple et trop vu », complète Dominique Sampiero. Dans « Le Seigneur des anneaux », l’ambivalenc­e est également garantie grâce aux nombreux personnage­s qui évoluent progressiv­ement, comme dans la vie réelle. Le fait que l’action se déroule sur 7 000 ans et fait intervenir des dizaines de personnage­s et de lieux aide aussi. « Les orques, par exemple, sont entrés dans notre imaginaire collectif et beaucoup de sagas s’en sont inspirées », constate le fan. Mais, ce qui donne aujourd’hui le la dans les adaptation­s cinématogr­aphiques (entre 2001 et 2003), c’est l’esthétique. Les films de Peter Jackson ont posé de nouvelles bases « puisque la luminosité est particuliè­re », explique Cyril. Et ça marche puisque « ces mondes permettent d’imaginer d’autres formes de vie que la nôtre », ajoute Dominique Sampiero. De la nouveauté, de la fiction, de l’humanité… Si tout cela semble compliqué à mettre en forme, Tolkien s’est assuré de convaincre le grand public « en racontant une histoire globale simple », selon Cyril. Une recette qui peut s’accommoder à toutes les sauces. Et on en redemande.

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