Des incitations à l’installation dans les maisons de santé à retravailler
Dans le cadre de la lutte contre les déserts médicaux, le doublement des maisons de santé (au nombre de 910 en mars), promesse de campagne d’Emmanuel Macron, est-elle une mesure efficace? Parmi ces structures pluriprofessionnelles, certaines attendent désespérément un médecin. En cause, un manque de coordination entre des collectivités, qui ont construit les structures, et les praticiens, qui n’ont pas forcément envie d’y travailler. Et pour que ces maisons de santé ne restent pas vides, l’incitation à l’installation doit être globale. « De bonnes conditions de travail, c’est un levier plus efficace que l’aide financière », résume Olivier Le Pennetier, président de l’Intersyndicat national des internes (Isni). Limiter le nombre de gardes et le travail administratif, aider le conjoint à trouver du travail, scolariser les enfants… « C’est une réflexion transversale qu’il faut lancer pour “reruraliser” et qui ne concerne pas seulement le ministère de la Santé », insiste-t-il. Une vision que partage la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, qui a assuré mercredi devant l’Assemblée : « Il n’existe pas de solution unique. »