Missions futures
Certes, ils ne manqueront pas de demander à Thomas Pesquet, l’un des derniers à avoir retrouvé le plancher des vaches, s’il est en forme. Mais il aura droit aussi à des questions plus pointues. « Quand j’ai volé il y a une quinzaine d’années, la station était en construction. Aujourd’hui, elle fonctionne. J’ai développé des tas de matériels que je n’ai pas vu voler et qui ont été utilisés par Thomas. Ce qui m’intéresse, c’est de savoir si ça marche, comment et ce que l’on va pouvoir faire de plus », explique Philippe Perrin, aujourd’hui pilote d’essai chez Airbus. Ces dernières nouvelles de l’espace, tout comme le programme spatial habité chinois, sont au menu des sessions proposées durant la semaine. Ces visiteurs un peu particuliers ne manqueront pas non plus de parler du futur de l’exploration spatiale. « Nous sommes des astronautes professionnels, nous allons voir arriver des astronautes commerciaux sélectionnés par des entreprises, ce sont des choses dont on discute, sur lesquelles on réfléchit », relève Claudie Haigneré, la première femme française à avoir été en orbite. Aujourd’hui conseillère du directeur général de l’Agence spatiale européenne, elle abordera devant ses camarades le concept de « moon village ». Un projet 100 % européen qu’elle évoquera sans problème devant les cosmonautes russes ou chinois. La guerre froide est bien loin et aujourd’hui la concurrence n’a plus court. Au sein de l’ISS, on croise des astronautes d’un peu partout. Et cela crée des liens. Le Toulousain Philippe Perrin accueillera ainsi chez lui l’Allemand Gerhard Thiele ou encore l’Américain Mike Fincke, parrain de sa fille. « On va parler de ce qui se passe aux Etats-Unis, de la Cop 21 qui n’a pas été signée et de ce que l’on peut faire pour aider. Avec mon ami allemand, on discutera de l’avenir de l’Europe », explique l’astronaute.