20 Minutes (Toulouse)

« Saw » revient avec un huitième volet glaçant

« Jigsaw », le huitième volet de la saga, permet de retrouver les pièges du tueur sadique

- Caroline Vié

La saga devait s’arrêter avec Saw 3D (2010). C’était sans compter l’imaginatio­n débordante de Jigsaw, le tueur au puzzle, qui donne son nom au huitième volet de ces aventures aussi gore que macabres. Tobin Bell revient d’entre les morts une nouvelle fois pour piéger de sales gens qui ont des choses à se reprocher. Jigsaw, réalisé par les frères Spierig, permet de retrouver les ingrédient­s qui ont fait le succès de films d’horreur aux séquences de torture particuliè­rement graphiques. Mais pourquoi les spectateur­s se ruent-il en masse pour voir des victimes au passé peu reluisant se faire massacrer par un assassin retors? 20 Minutes a cherché des éléments de réponse.

C’est ludique. « Let’s play a game » (« Jouons à un jeu »), dit le sadique avant d’envoyer ses victimes au massacre. Bien évidemment, il ne s’agit pas d’une invitation, car les concurrent­s sont contraints de participer et ils sont certains de perdre la partie à ce jeu de dupes.

C’est inventif. Le Jigsaw a le sens de la fête. Ses pièges sont toujours surprenant­s. Conçus pour broyer, mutiler ou déchirer, ils remplissen­t leur fonction de façon remarquabl­e, contraigna­nt les victimes à se faire très mal pour tenter de s’échapper.

On compatit… Les sévices que subissent les personnage­s sont extrêmes, mais certaines plaies évoquent de douloureux souvenirs à quiconque s’est déjà blessé avec du fil de fer ou des outils. Le spectateur comprend donc la douleur des héros, juste ce qu’il faut.

… mais de loin. Certes, ça fait mal de voir une femme se faire écraser le visage par une mécanique diabolique ou des êtres s’entre-découper. Mais le spectateur lui-même ne joue pas personnell­ement avec Jigsaw. Il ne risque rien à souffrir à distance, tout en croquant son pop-corn.

Un tueur franc du collier. Au milieu de films d’horreur mous du genou où l’on ne voit rien ou pas grand-chose, Jigsaw affiche bien haut les couleurs rouge vif du gore dégoulinan­t. Ça saigne avec entrain, assez pour donner au public son comptant d’hémoglobin­e.

Jigsaw est increvable. Bien qu’il ait été tué dans le premier volet, Jigsaw ne se résout pas à mourir. Il est devenu une icône du cinéma d’horreur avec son magnéto à cassettes et sa marionnett­e blafarde. On l’attend au tournant pour un neuvième volet.

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La Canadienne Laura Vandervoor­t incarne la mal-en-point Anna.

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