20 Minutes (Toulouse)

Apprentiss­age sur le tas

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La vie n’a pas toujours été facile pour Franck Gastambide. Il fut vigile et maître-chien avant d’être remarqué par Mathieu Kassovitz, qui l’a fait entrer en cinéma comme dresseur de toutous dans Les Rivières pourpres. « Je suis un enfant de banlieue et je suis dyslexique, ce qui a torpillé ma scolarité, raconte Franck Gastambide. Je n’aurais jamais pensé pouvoir faire mon trou dans ce milieu. » Sa déterminat­ion a payé. Il a appris à jouer, écrire et réaliser sans passer par aucun cours. La Surface de réparation entre dans le cadre de cet apprentiss­age sur le tas. Gastambide surprend par sa sobriété face à Alice Isaaz et Hippolyte Girardot. « J’ai voulu sortir de ma zone de confort, jouer dans un film que je ne me serais pas senti capable d’écrire », reconnaît-il. Et l’expérience l’a fait grandir. « J’ai découvert que le timing comique, qui exige une réaction immédiate de la part du public, était plus difficile à trouver que celui du drame, qui se construit par petites touches », précise le comédien qui n’en revient pas de recevoir des réactions laudatives d’une presse qu’il croyait lui être inaccessib­le : « J’ai même eu un papier dans Télérama ! » Son enthousias­me presque enfantin est sans doute l’une des raisons qui ont convaincu Luc Besson de lui confier le rôle principal, la réalisatio­n et l’écriture de Taxi 5 qui sortira le 11 avril. Franck Gastambide songe maintenant à tourner à Hollywood. Il ne semble faire aucun doute qu’il y parviendra.

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