Novès soutenu à coup de « likes » à travers le monde
Un groupe de soutien à l’ancien sélectionneur du XV de France cartonne sur Facebook
C’était le 27 décembre 2017. Le président de la FFR Bernard Laporte officialisait le remplacement de Guy Novès par Jacques Brunel à la tête du XV de France. Audelà de la décision déjà pressentie depuis des jours, c’est la manière de procéder – dont l’accusation de « faute grave » – qui a choqué de nombreux fans de rugby. A plus de 5 000 km de Paris, Stéphane Tortorici avait lui aussi senti venir le coup. Dès le 22 décembre, ce pâtissier toulousain de 46 ans, installé à Montréal, avait lancé un groupe Facebook en associant à sa démarche l’encadrement, dont les adjoints Yannick Bru et Jeff Dubois, également évincés. Un mois et demi plus tard, la page affiche plus de 12 500 likes. « Depuis le Québec, je ne pouvais pas faire grandchose, alors j’ai lancé ce groupe, indique le quadragénaire. Je ne pensais pas que ça allait marcher. A partir du 27 décembre, 1000 personnes s’inscrivaient chaque jour ! » Loin des yeux, mais pas du coeur : Stéphane Tortorici est un ancien élève de Guy Novès au collège de Pibrac dans les années 1980, lorsque le futur grand manitou du Stade Toulousain officiait comme prof de sports. « Il s’occupait aussi de l’équipe de rugby du collège et nous a donné des valeurs. D’ailleurs, une centaine d’autres ex-élèves se retrouvent sur la page. » Mais les soutiens viennent de toute la France, et même de plus loin, des Etats-Unis ou de Madagascar. Le Canadien d’adoption s’est donc entouré de trois administrateurs pour gérer la vague de publications de personnes très remontées contre la politique de Laporte. « Certains m’ont même demandé s’il allait y avoir une manifestation de soutien », sourit Stéphane Tortorici. Manif ou pas, Novès ne retrouvera pas son poste. L’objectif est ailleurs : « On veut l’appuyer, on ne peut pas le laisser seul. » Au fait, a-t-il eu des retours de l’intéressé ? « Pas directement. Mais un ami est allé voir Guy à Pibrac. Il est très content et n’en revient pas de l’ampleur que cela prend. »