« Des conneries »
Tous les indices laissent penser que ce « miracle » n’a jamais eu lieu. Aucune trace officielle ne vient relayer ce moment. Le très sérieux journal allemand Der Spiegel, qui est à l’origine de l’information, ne donne aucun nom et se contente d’avancer que « des athlètes rient encore » de cette histoire. Sur Internet, aucune image ne vient confirmer la version officielle. « Je ne me souviens pas d’un tel épisode à Turin, ajoute Yves Maréchal, le directeur technique du ski nordique français à l’époque. A ce niveau-là, je pense que ça m’aurait marqué. D’autant que sur ces épreuves, il y avait Emilie Tabouret… Je m’en serais souvenu. » La guide de l’athlète française à Turin, Sophie Rey, vient corroborer les dires de l’entraîneur : « J’y étais, et cette histoire ne me dit rien du tout. Ça doit être des conneries. Avant d’avoir le droit de courir en handisport, les athlètes sont soumis à des contrôles assez stricts. » Le seul hic, c’est que, malgré l’avancée de la technologie et les outils dont disposent les médecins, l’acuité visuelle d’un athlète est une donnée qui reste difficile à évaluer pour les spécialistes. Le cas de la nageuse allemande Yvonne Hopf est en ce sens édifiant. Quintuple médaillée paralympique dans la catégorie des malvoyants, elle avait dû arrêter sa carrière après qu’il avait été prouvé que sa vision était supérieure à 10 %. Sale histoire. Bruno Genesio n’a toujours pas digéré le dénouement de la rencontre perdue à Monaco (3-2), dimanche soir, alors que son équipe menait (0-2) à la demi-heure de jeu. Probablement aussi furieux contre ses joueurs que contre lui-même, l’entraîneur lyonnais en a aussi gardé un peu pour l’arbitre. En cause, la décision de l’homme en noir de siffler un penalty contre l’OL, pour un accrochage très léger de Mendy sur Glik. Le sixième penalty sur les huit derniers matchs de Lyon. « Une très bonne campagne de presse a été faite par nos concurrents directs [dont le président de Marseille, JacquesHenri Eyraud], ça marche, c’est bien, s’est emporté Bruno Genesio. Si on siffle penalty sur ce genre de fautes, je pense que les matchs vont se finir à 7-7, 7-6, 6-5, parce que vous pouvez en sanctionner quatre par match. Je n’aime pas critiquer l’arbitrage [sic], parce que c’est difficile, mais à un moment donné, il faut se poser les bonnes questions… »