La police de sécurité au quotidien arrivera au Mirail
Le quartier toulousain a été retenu par le ministre de l’Intérieur pour cette expérimentation
De 15 à 30 policiers supplémentaires devraient être affectés au grand quartier du Mirail à partir du mois de septembre. C’est l’une des mesures annoncées jeudi par le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb dans le cadre du déploiement de la police de sécurité du quotidien (PSQ), une promesse de campagne d’Emmanuel Macron. « C’est une bonne nouvelle que le quartier du Mirail soit retenu, on sait les problèmes graves de violence qu’il y a, se félicite Jean-Luc Moudenc. La condition que j’avais posée, à savoir un accroissement des effectifs, a été retenue. Et pour la première fois, les objectifs de sécurité seront définis par la police et la mairie. » Le maire de Toulouse n’en oublie pas pour autant sa demande de moyens humains supplémentaires sur l’ensemble de la ville, estimé à 200 policiers nationaux. Une demande portée depuis plusieurs années par les syndicats. « De 15 à 30 policiers sur le Mirail, c’est loin d’être suffisant, d’autant plus qu’en réalité il n’y en aura que 3 ou 4 opérationnel en même temps sur le terrain. Quand il y a le moindre problème dans une barre d’immeuble, il faut au minimum trois véhicules : un pour intervenir, un en prévention et un en soutien lorsqu’on se fait caillasser », explique Didier Martinez, délégué régional d’Unité-SGP. Il y a un peu plus de trois ans, la Ville rose avait reçu un renfort de cinquante policiers. Mais cette dotation avait tout juste permis de compenser les départs à la retraite. « Au commissariat nord, les policiers affectés aux plaintes ont 700 dossiers à traiter chacun », poursuit le syndicaliste. Seule bonne nouvelle au tableau selon lui : l’annonce de la fin de la culture du résultat.