Coup de filet après la fusillade
Le parquet n’a pas encore confirmé que le tireur à la burqa, qui cachait sa
Kalachnikov dans une poussette, fait partie du coup de filet. Six mois après la fusillade qui a fait un mort et sept blessés à la Reynerie, quatre personnes viennent d’être mises en examen et écrouées. Ce règlement de comptes a eu lieu le 3 juillet 2017 en début de soirée, alors que de nombreux habitants prenaient l’air. L’affaire a marqué en raison du mode opératoire singulier : le tireur principal s’est présenté déguisé en femme, marchant en « couple » avec un complice, et promenant une poussette.
Long casier judiciaire
Le tueur visait Djamel Tarhi, un père de famille de 27 ans, connu des services de police. Il a été abattu de plusieurs balles après avoir tenté de fuir. Au moins trente rafales d’arme automatique ont été tirées. Parmi les sept blessés de cette scène de guerre en pleine rue, un sexagénaire, totalement étranger à l’affaire, est toujours paralysé. Les enquêteurs de la police judiciaire ont interpellé huit personnes en tout, à Toulouse et Lyon, la semaine dernière. Les quatre premiers protagonistes ont été mis en examen pour assassinat et tentative d’assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs. L’un des principaux mis en cause, âgé de 25 ans, a déjà une vingtaine de condamnations liées à du trafic de stupéfiants dans son casier. Trois autres personnes, interpellées à Lyon, devraient être déférées devant un magistrat « dans la semaine ».