Actions ciblées
Plus de 360 opérations anti-stup ont été menées sur les zones de sécurité prioritaire et ont permis l’interpellation de 277 personnes. Des actions ciblées sur ces quartiers où souvent les dealers tiennent les bas d’immeubles et n’hésitent pas à vendre leurs produits à la vue de tous et même à taguer parfois les prix sur les murs pour leurs clients potentiels. « Depuis l’an dernier, nous menons des opérations conjointes avec les services de la mairie ou les bailleurs sur des zones précises comme le groupement d’immeuble Le Titien-TintoretGoya où nous sommes intervenus à 70 reprises. Il est important de se réapproprier l’espace public. Cela passe aussi par un travail avec les associations de quartier ou l’accompagnement des jeunes », indique le directeur de cabinet du préfet, Frédéric Rose. Si la répression vise les vendeurs, les autorités judiciaires n’oublient pas pour autant les acheteurs sans qui il n’y aurait pas de trafic. « Mais ce n’est pas simplement par la répression que cela peut se régler », assure Pierre-Yves Couilleau, le procureur de la République de Toulouse. L’an dernier, un millier d’usagers pris en flagrant délit de consommation en Haute-Garonne ont suivi un stage de sensibilisation sur les dangers des stupéfiants. Ce qui inquiète beaucoup plus le magistrat, c’est la montée du nombre de personnes « borderline », qui perdent les pédales en aggravant leur cas par une consommation excessive d’alcool et de drogue. La police municipale a de son côté procédé à 1 317 interpellations l’an dernier. Pour résoudre des affaires, 798 réquisitions d’images réalisées par les 354 caméras de vidéosurveillance ont eu lieu.