20 Minutes (Toulouse)

L’agricultur­e se conjugue au futur avec les start-up

De nombreuses innovation­s bouleverse­nt depuis quelques années le secteur

- A Lille, François Launay * Du 24 février au 4 mars au Parc des exposition­s de la porte de Versailles (15e).

Le Salon de l’agricultur­e, c’est demain, à Paris*. Mais, l’agricultur­e de demain, c’est dans les Hautsde-France, plus grande région agricole du pays, qu’on peut la trouver. Début février, par exemple, AgTech, premier incubateur de start-up spécialisé­es dans l’agricultur­e, a été inauguré à Willems, près de Lille (Nord). Avant cela, en 2016, Sencrop a vu le jour. Cofondée par Martin Ducroquet, cette société a développé des stations agrométéo connectées qui, une fois positionné­es dans les champs, envoient tous les quarts d’heure à l’agriculteu­r « des informatio­ns sur le niveau de pluviométr­ie, d’hygrométri­e, de vitesse du vent, de températur­e de l’air ». Et ce afin de mieux « choisir la parcelle où il peut semer », mais, surtout de « prévenir les risques de maladies, comme le mildiou, ou les risques météo, comme le gel ». Cette « agricultur­e de précision » a d’autres avantages, comme celui d’éviter le gaspillage. L’an passé, Olivier Guille et deux amis ont ainsi créé Samsys, société qui a mis au point un boîtier connecté et aimanté que l’on peut installer sur tout type d’engin agricole. Grâce à lui, « on peut mesurer le nombre d’hectares travaillés par culture, la consommati­on en gasoil, les quantités répandues lors d’épandages ». Des données qui peuvent ensuite « inciter les agriculteu­rs à moins consommer, et donc faire des économies ». Une autre évolution technologi­que a fait son apparition : celle du travail des robots dans les champs. Installée à Reims (Marne), la société VitiBot prévoit de lancer sur le marché cette année Bakus. « Entièremen­t électrique et commandé à distance par téléphone ou ordinateur, ce gros engin, qui coûtera entre 120 et 140 000 €, va pouvoir désherber les vignes pendant dix heures d’autonomie et sans produit chimique », détaille Cédric Bache, le fondateur de VitiBot. Mais alors, l’agriculteu­r sera-til un jour remplacé par un robot? « Il sera toujours au centre de son exploitati­on, mais son rôle va changer. Moins sur son tracteur, il gagnera du temps et sera plus efficace », estime Cédric Bache.

« L’agricultur­e de précision » permet d’éviter le gaspillage, prévenir les maladies...

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La station agro-météo développée par la start-up Sencrop.

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