Trois nuls d’affilée
Dix-septièmes à égalité avec les Amiénois, 16es, les Violets gardent péniblement la tête hors de l’eau avec un point d’avance sur Troyes, barragiste, et deux sur Lille, premier relégable. « C’est une grosse déception, avoue Michaël Debève. C’est une grosse frustration de n’avoir pris qu’un point, poursuit l’entraîneur toulousain. On en a vraiment perdu deux. Même à onze contre dix, on avait du mal à trouver des solutions. » Certes, en supériorité numérique, Toulouse s’est créé des occasions et Eiji Kawashima, le gardien japonais des Mosellans, a sorti un gros match. Mais l’équipe a tout de même livré la pire prestation de l’ère Debève en L1, marquée par deux succès, une défaite (honorable contre Paris, 0-1) et désormais trois nuls d’affilée. Une semaine après la remontada contre Monaco, de 1-3 à 3-3, le TFC a de nouveau réussi à revenir au score, mais de façon bien moins glorieuse. Maintenant, pour espérer ne pas retrouver une Ligue 2 quittée en 2003 dans dix journées, il va bien falloir réapprendre à gagner. Et de quatre ! Après Oyonnax, Agen et Brive, c’est l’Union Bordeaux-Bègles qui a subi, samedi soir, les foudres du Stade Toulousain, au Matmut Atlantique (19-25). En ce moment, rien ne résiste aux joueurs d’Ugo Mola, troisièmes du Top 14, même quand le bateau tangue sérieusement, comme en Gironde. Parfois bousculés, mais très réalistes, les Stadistes ont confirmé qu’ils avaient depuis quelques semaines ce petit truc en plus qu’on appelle la confiance. Ils démontrent aussi une force physique plus vue depuis longtemps. Pour autant, pas question de fanfaronner. « Il y a un mois, on ne nous voyait même pas dans les six et là, on nous voit champion, s’amuse Maxime Médard. Ça va très vite dans les deux sens dans ce championnat. » Mais attention, ce n’est pas pour ça que le manager Ugo Mola va bouder son plaisir : « C’est important d’être en haut du classement, surtout quand on est passé par des périodes de sinistrose. »