20 Minutes (Toulouse)

Des incidents suscitent des interrogat­ions

La rupture de canalisati­on de samedi est un incident exceptionn­el, selon le gestionnai­re

- Béatrice Colin

Samedi, les riverains et commerçant­s du quartier Saint-Michel se sont retrouvés les pieds dans l’eau, tout comme la station de métro. La rupture d’une canalisati­on est à l’origine de ce sinistre, tout comme cela avait été déjà le cas il y a un an, à quelques centaines de mètres de là, au niveau de la station de métro SaintAgne. Deux incidents qui suscitent des interrogat­ions sur l’état du réseau.

Expertises en cours

Si en 2017, le choc thermique dû à des changement­s brusques de températur­e était à l’origine de la casse, cette fois-ci, le tube en fonte de 30 cm de diamètre pourrait avoir été victime de travaux réalisés par d’autres opérateurs, selon Veolia. Le gestionnai­re du réseau d’eau et d’assainisse­ment n’est pas le seul usager du sous-sol, ses tuyaux y côtoient ceux du gaz ou encore de la fibre optique. « Lors de chaque interventi­on, il y a des règles à respecter pour ne pas induire des tensions sur notre canalisati­on. Cela pourrait être à l’origine de la rupture », indique Olivier Sarlat, directeur des opérations Toulouse chez Veolia-Eau, qui assure tout faire pour que les victimes soient indemnisée­s rapidement. A la suite de ce nouvel incident, le collectif Ô Toulouse, favorable à une gestion publique de l’eau, a pointé du doigt une dégradatio­n du réseau d’eau potable due à un taux de renouvelle­ment des canalisati­ons trop faibles, soit 0,4 % des 1 500 km de canalisati­ons changés tous les ans. A ce rythme, « le renouvelle­ment complet du réseau demandera deux cent trente-huit ans, alors que la durée moyenne des canalisati­ons est très inférieure à cent ans », met en avant le collectif. « Cette canalisati­on avait soixante-dix ans et leur durée de vie va au-delà. Nous renouvelon­s 6 km de canalisati­ons par an et nos équipes réparent une centaine de fuites par an. Nous avons un des meilleurs taux de rendement des grandes villes françaises, le réseau est entretenu », répond Olivier Sarlat. Pour 100 l injectés dans le réseau, 91,7 % arrivent jusqu’au robinet. Sur le reste de la Métropole, ce taux est de 86 % et, sur certaines communes, de 73 %.

 ??  ??
 ??  ?? La canalisati­on de Saint-Michel datait de 1949.
La canalisati­on de Saint-Michel datait de 1949.

Newspapers in French

Newspapers from France