« Besoin d’un gros huit »
« Cela a été long à soigner, lâche l’intéressé, qui enchaînera samedi à Paris face un Stade Français moribond. Mais cette fois, j’ai fait le travail que je n’avais pas eu le temps de réaliser après mes blessures précédentes. Quand on vous refait jouer tout de suite après, même si vous n’avez plus mal, il y a des compensations qui au fil du temps causent d’autres blessures. » Toutefois, selon Ugo Mola, ces pépins de santé n’expliquent pas à eux seuls la progression ralentie du Tarn-et-Garonnais. « Au-delà des blessures, Gillian a été freiné par la concurrence, par des garçons qui ont fait des performances bien meilleures que les siennes », lâche l’entraîneur du troisième du Top 14, au sujet d’un poste où François Cros, Talalelei Gray ou Carl Axtens peuvent évoluer dans l’effectif actuel. Attendu comme le successeur de Picamoles, après le départ de ce dernier en 2016, Galan n’a pas (encore ?) répondu aux espérances de ses dirigeants, malgré un talent évident, reconnu par Mola. « Quand il est dans de bonnes dispositions, Gillian reste le numéro 8 à plus fort potentiel du championnat. Après, il y a les blessures, la préparation physique, l’émulation du groupe. Mais on aura bien évidemment besoin d’un gros huit pour être performant, dans les moments clé. Et je parle de gros huit au niveau de la performance. » S’il avoue parier au début de chaque saison que le Stade sera champion, le double vainqueur du bouclier de Brennus (2011 et 2012) se montre plus prudent à l’approche du « money time » : « Le premier objectif, c’est de finir dans les six premiers, et de se qualifier pour la prochaine Coupe d’Europe. » Les Toulousains auraient dû s’envoler pour Paris ce vendredi, avant de jouer samedi au stade Jean-Bouin (16 h 45, sur Canal+). Par crainte de grève, ils ont préféré prendre le car ce jeudi soir.