Et si vous limitiez les frais au moment d’acheter...
Ce n’est pas un scoop : en 2018, les taux d’intérêt sont très bas. Inférieurs à 2%, ils peuvent même être négociés autour d’1,2%, en fonction du montant et de la durée de l’emprunt. Ce qui, logiquement, fait naître des rêves de propriété, mais aussi, parfois, des questionnements mathématiques tels que : « Si j’emprunte 100 000 € à un taux d’intérêt de 2 %, je rembourse 102 000 € ? » « Ce serait trop simple », lance Philippe Fourcade, courtier en immobilier de l’agence Cafpi à Toulouse. Car ni les surdoués en calcul mental, ni les courtiers, qui négocient pour les acquéreurs le crédit le plus avantageux, ne sont capables de savoir combien ils paieront d’intérêts sans l’aide d’un simulateur (consultable sur Internet) ou d’un logiciel. La raison ? « Les calculs sont complexes, avec un taux d’intérêt calculé sur des montants qui évoluent, poursuit Philippe Fourcade. Ce qu’on va payer, ce ne sont pas des intérêts sur le montant de l’emprunt de départ, mais sur le capital restant à rembourser au fil des mensualités. »
De 1,2 % à 12,5 % du total
Jusqu’à ce que les intérêts soient remboursés, le taux, qui, lui, ne bouge pas, sera régulièrement réappliqué sur ce qu’il reste à payer de capital. Exemple : des acheteurs contractant un crédit de 160 000 € à 1,2 % sur vingt ans devront rembourser 20000 € de plus, soit 12,5 % de la somme empruntée, et non 1,2 %. Malgré tout, selon Flavie Legay, directrice de l’agence Meilleur taux de Clermont-Ferrand, « plus le taux d’intérêt est bas, plus ces derniers seront amortis rapidement ».